À la recherche du surhomme : page 2, Le « surhomme », Nouveau dieu sur la Terre ?
Par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots.
Par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots.
Étude réalisée à partir des notes 22, 81, 411, 415, X49, X162, X194 & X263 extraites de la première liasse,
Des réflexions de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, réunies, complétées et annotées.
Si ce nom d’auteur est rappelé souvent dans cette conférence, c’est pour permettre aux moteurs de recherche de l’Internet de se rappeler à son bon souvenir… et de lutter avec art contre la fange journalistique nauséeuse et médiocre qui n'aime pas les poètes !
Voici : À la recherche du surhomme ?
Des réflexions de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, réunies, complétées et annotées.
Si ce nom d’auteur est rappelé souvent dans cette conférence, c’est pour permettre aux moteurs de recherche de l’Internet de se rappeler à son bon souvenir… et de lutter avec art contre la fange journalistique nauséeuse et médiocre qui n'aime pas les poètes !
Voici : À la recherche du surhomme ?
2. Le surhomme,
nouveau dieu sur cette Terre…
selon Friedrich NIETZSCHE ?
Nous voici dans une même barque d’illusions où Friedrich NIETZSCHE a pris malgré lui la barre… Nous voici menés en bateau avec ce philosophe nihiliste comme capitaine : pourquoi donc est-il obsédé par l’idée d’un « nouveau dieu » à venir, après avoir affirmé que son « dieu est mort » ?
La folie guette et rattrape souvent celles et ceux qui s’obstinent à trouver des réponses, plutôt que de considérer la question !
Un dieu qui meurt nous invite à en trouver un autre…
L’étymologie du mot « dieu » dans la plupart des langues s’associe au « père », au juge, au roi, à la lumière… Le « dieu » est aussi le « consolateur »…
L’idée de « dieux » c’est donc — pour résumer 6.000 ans d’Histoire et d’histoires — notre confrontation avec la hiérarchie généalogique verticale :
« Je ne suis pas le père de mon père »…
Friedrich NIETZSCHE — qui avait tant besoin de se remémorer sa filiation aristocratique polonaise — fut très jeune orphelin de père dans des circonstances troubles. Il avait certainement en lui les prémices d’une nature évoluée, mais en définitive il restera dans la lignée de tous ces philosophes à réponses achevées… terminales.
L’absence du père — ombre de son enfance exclusivement construite de présences féminines — a façonné chez lui l’idée du « dieu mort ». Il est lui aussi finalement du clan involontaire des élèves de PANGLOSS, l’éternel grand professeur fossoyeur, expert de « métaphysico – théologo – cosmolo - nigologie »…
François Marie de VOLTAIRE peut donc nous inviter à poursuivre une quête de la vérité à travers Candide… Cependant, comme avec Friedrich NIETZSCHE, la peur d'un après « inconnu » nous entraîne encore et toujours dans un « pari stupide » en poésie, selon Jacques PRÉVERT, ou « pari pascalien » : La mort semble encore plus effrayante sans dieu !
François Marie de VOLTAIRE se fera enterrer en habit religieux ! Sa vie aura été pourtant un jeu médiocre entre le souhait de sauver la mémoire et l’honneur de certains, et de se fourvoyer auprès des puissants afin de quémander une gloire éphémère, et s’égarer dans le commerce trouble de matériel militaire. Le conflit entre VOLTAIRE et son père ; entre la crainte, le rejet et l’adoration… se confond souvent avec les images qu’il nous donne de l’idée d’un dieu qu’il tente de nettoyer de toute croyance. Tout en jetant sa colère et ses critiques acerbes sur les différents cultes, en particulier ceux de la religion catholique, VOLTAIRE sera jusqu’à son dernier jour un mendiant d’amour, un marchand d’armes et un grand angoissé des enfers !
Sans pouvoir comprendre leur solitude « d'Individus Hors Normalités », leur affectivité mal assumée… ainsi que l’absence de sens à l’histoire de la vie des hommes, ces philosophes — en quête de « surhommes » — s’attaquent tous à un maître d’illusion : un dieu, leur dieu… le dieu… Dieu ?
Peut-être sont-ils tous dans une vengeance verbale vis-à-vis du géniteur qui provoqua un jour leur naissance ?
On se voudrait tous fils de roi, avoir une origine grandiose… et nous recherchons sans cesse « dieu le père » qu’il n’est pas toujours aisé d’admirer, de considérer !
C’est pour cela que j’ai tenté dans la première partie de cet ouvrage, d’inviter l’humain à s’aimer soi-même, se comprendre… se rencontrer !
Le fait d’aller mieux nous aide à aller à la recherche de nos semblables sans nous limiter à être "fils de" !
Hélas, la plupart des humains en devenir oublient le courage de DIOGÈNE et finalement préfèrent revenir dans le troupeau à la suite éternelle d’un dominus, autre père, faux père, nouveau re-père pour être apaisés face à l’idée que le père est absent, déficient, défaillant… disparu !
Où te caches-tu, Ô Grand Architecte de l’Univers ?
Quand reviendra donc notre roi bien aimé ?
Les plus orgueilleux savent poser ces questions pour profiter d’une longue absence et s’offrir des places de Maîtres ou de Grands Maîtres en attendant le retour annoncé d’un être de légende…
C’est similaire hélas en politique, car « régner est un crime », clamera toujours le jeune et beau Louis Antoine de SAINT-JUST, archange immortalisé par la guillotine. Il voulait que le peuple découvre un mot nouveau : « le bonheur » ! Mais la jeune République bourgeoise s’imposait déjà avec ses nouveaux dieux.
Rappelons-nous aussi que le Prince Jean — petit roi en l’absence du « grand » Richard Cœur de Lion — n’est pas plus tyran sanguinaire que son frère de qui finalement il obtiendra la succession…
Un vrai Robin des Bois ne prêtera allégeance à aucun des deux… C’est un pirate attentif à ce que les règles du jeu de la vie soient équitables au sein du peuple, sans dieu ni maître.
Robin HOOD est un pirate, un homme libre… Un humain. Les écrivailleurs et autres scénaristes politiques en ont fait trop souvent un agent gouvernemental, un corsaire.
« Sans dieu, nous serions perdus »…
Voilà une théorie fumeuse reprise par beaucoup à la suite de Jean-Marie VIANNEY, prêtre dépressif qui usait de textes religieux pour affirmer aussi que les danses ou les musiques qui n’étaient pas sacrées devaient être interdites à tout bon croyant ! Le monde serait pire sans dieu, et nous serions comme des animaux livrés à nous même… expliquait notamment un petit moinillon dominicain — passionné de Georges BERNANOS, grand frustré dont son meilleur écrit est certainement le plus alimentaire et le moins lu avec "un Crime" — accroché aux bottines à talonnettes d’un président… dans l’espoir de devenir Pape ! Ah, Georges BERNANOS est bien un pourfendeur de l'évolution humaine, il est l'acteur de la souffrance mérité et des contraintes forcées au nom d'un dieu… détruisant la créativité et l'espoir d'être heureux dans ce monde terrestre. Ses idées peuvent se résumer par cette phrase extraite d'un Crime : "Rêver, c'est se mentir à soi-même, et pour se mentir à soi-même, il faut d'abord apprendre à mentir à tous".
Le rêve est la première porte ouvrant à la liberté…
Dans le rêve, tout est possible, tout est permis… l'humain alors peut naître en nous sans contrainte, sans honte ou peurs divines !
Roger Leloup rappelle dans la Spirale du Temps, par la voix de Yoko TSUNO que "les hommes se donnent des dieux pour se rassurer puis leur inventent des légendes pour se faire peur".
Pour l’Histoire… il y a aussi des dieux « complètement perdus ». Allons donc lire ou relire l’étonnant Dialogue d’un prêtre et d’un moribond, texte écrit par Donatien Alphonse François de SADE, en grande forme philosophique.
Ah, ce divin Marquis…
Des propos riches par leur actualité et la lumière offerte, malgré les deux bons siècles d’obscurantisme qui nous séparent de cet écrit prophétique…
Merci à celles et ceux qui utilisent de leur temps pour nous permettre de faire partager des œuvres (fortement autocensurées sur l’Internet), avec semble-t-il un travail très sérieux de fidélité aux idées de l'auteur, bien que la mise en langue contemporaine fut préféré au français du XVIIIème siècle.
La folie guette et rattrape souvent celles et ceux qui s’obstinent à trouver des réponses, plutôt que de considérer la question !
Un dieu qui meurt nous invite à en trouver un autre…
L’étymologie du mot « dieu » dans la plupart des langues s’associe au « père », au juge, au roi, à la lumière… Le « dieu » est aussi le « consolateur »…
L’idée de « dieux » c’est donc — pour résumer 6.000 ans d’Histoire et d’histoires — notre confrontation avec la hiérarchie généalogique verticale :
« Je ne suis pas le père de mon père »…
Friedrich NIETZSCHE — qui avait tant besoin de se remémorer sa filiation aristocratique polonaise — fut très jeune orphelin de père dans des circonstances troubles. Il avait certainement en lui les prémices d’une nature évoluée, mais en définitive il restera dans la lignée de tous ces philosophes à réponses achevées… terminales.
L’absence du père — ombre de son enfance exclusivement construite de présences féminines — a façonné chez lui l’idée du « dieu mort ». Il est lui aussi finalement du clan involontaire des élèves de PANGLOSS, l’éternel grand professeur fossoyeur, expert de « métaphysico – théologo – cosmolo - nigologie »…
François Marie de VOLTAIRE peut donc nous inviter à poursuivre une quête de la vérité à travers Candide… Cependant, comme avec Friedrich NIETZSCHE, la peur d'un après « inconnu » nous entraîne encore et toujours dans un « pari stupide » en poésie, selon Jacques PRÉVERT, ou « pari pascalien » : La mort semble encore plus effrayante sans dieu !
François Marie de VOLTAIRE se fera enterrer en habit religieux ! Sa vie aura été pourtant un jeu médiocre entre le souhait de sauver la mémoire et l’honneur de certains, et de se fourvoyer auprès des puissants afin de quémander une gloire éphémère, et s’égarer dans le commerce trouble de matériel militaire. Le conflit entre VOLTAIRE et son père ; entre la crainte, le rejet et l’adoration… se confond souvent avec les images qu’il nous donne de l’idée d’un dieu qu’il tente de nettoyer de toute croyance. Tout en jetant sa colère et ses critiques acerbes sur les différents cultes, en particulier ceux de la religion catholique, VOLTAIRE sera jusqu’à son dernier jour un mendiant d’amour, un marchand d’armes et un grand angoissé des enfers !
Sans pouvoir comprendre leur solitude « d'Individus Hors Normalités », leur affectivité mal assumée… ainsi que l’absence de sens à l’histoire de la vie des hommes, ces philosophes — en quête de « surhommes » — s’attaquent tous à un maître d’illusion : un dieu, leur dieu… le dieu… Dieu ?
Peut-être sont-ils tous dans une vengeance verbale vis-à-vis du géniteur qui provoqua un jour leur naissance ?
On se voudrait tous fils de roi, avoir une origine grandiose… et nous recherchons sans cesse « dieu le père » qu’il n’est pas toujours aisé d’admirer, de considérer !
C’est pour cela que j’ai tenté dans la première partie de cet ouvrage, d’inviter l’humain à s’aimer soi-même, se comprendre… se rencontrer !
Le fait d’aller mieux nous aide à aller à la recherche de nos semblables sans nous limiter à être "fils de" !
Hélas, la plupart des humains en devenir oublient le courage de DIOGÈNE et finalement préfèrent revenir dans le troupeau à la suite éternelle d’un dominus, autre père, faux père, nouveau re-père pour être apaisés face à l’idée que le père est absent, déficient, défaillant… disparu !
Où te caches-tu, Ô Grand Architecte de l’Univers ?
Quand reviendra donc notre roi bien aimé ?
Les plus orgueilleux savent poser ces questions pour profiter d’une longue absence et s’offrir des places de Maîtres ou de Grands Maîtres en attendant le retour annoncé d’un être de légende…
C’est similaire hélas en politique, car « régner est un crime », clamera toujours le jeune et beau Louis Antoine de SAINT-JUST, archange immortalisé par la guillotine. Il voulait que le peuple découvre un mot nouveau : « le bonheur » ! Mais la jeune République bourgeoise s’imposait déjà avec ses nouveaux dieux.
Rappelons-nous aussi que le Prince Jean — petit roi en l’absence du « grand » Richard Cœur de Lion — n’est pas plus tyran sanguinaire que son frère de qui finalement il obtiendra la succession…
Un vrai Robin des Bois ne prêtera allégeance à aucun des deux… C’est un pirate attentif à ce que les règles du jeu de la vie soient équitables au sein du peuple, sans dieu ni maître.
Robin HOOD est un pirate, un homme libre… Un humain. Les écrivailleurs et autres scénaristes politiques en ont fait trop souvent un agent gouvernemental, un corsaire.
« Sans dieu, nous serions perdus »…
Voilà une théorie fumeuse reprise par beaucoup à la suite de Jean-Marie VIANNEY, prêtre dépressif qui usait de textes religieux pour affirmer aussi que les danses ou les musiques qui n’étaient pas sacrées devaient être interdites à tout bon croyant ! Le monde serait pire sans dieu, et nous serions comme des animaux livrés à nous même… expliquait notamment un petit moinillon dominicain — passionné de Georges BERNANOS, grand frustré dont son meilleur écrit est certainement le plus alimentaire et le moins lu avec "un Crime" — accroché aux bottines à talonnettes d’un président… dans l’espoir de devenir Pape ! Ah, Georges BERNANOS est bien un pourfendeur de l'évolution humaine, il est l'acteur de la souffrance mérité et des contraintes forcées au nom d'un dieu… détruisant la créativité et l'espoir d'être heureux dans ce monde terrestre. Ses idées peuvent se résumer par cette phrase extraite d'un Crime : "Rêver, c'est se mentir à soi-même, et pour se mentir à soi-même, il faut d'abord apprendre à mentir à tous".
Le rêve est la première porte ouvrant à la liberté…
Dans le rêve, tout est possible, tout est permis… l'humain alors peut naître en nous sans contrainte, sans honte ou peurs divines !
Roger Leloup rappelle dans la Spirale du Temps, par la voix de Yoko TSUNO que "les hommes se donnent des dieux pour se rassurer puis leur inventent des légendes pour se faire peur".
Pour l’Histoire… il y a aussi des dieux « complètement perdus ». Allons donc lire ou relire l’étonnant Dialogue d’un prêtre et d’un moribond, texte écrit par Donatien Alphonse François de SADE, en grande forme philosophique.
Ah, ce divin Marquis…
Des propos riches par leur actualité et la lumière offerte, malgré les deux bons siècles d’obscurantisme qui nous séparent de cet écrit prophétique…
Merci à celles et ceux qui utilisent de leur temps pour nous permettre de faire partager des œuvres (fortement autocensurées sur l’Internet), avec semble-t-il un travail très sérieux de fidélité aux idées de l'auteur, bien que la mise en langue contemporaine fut préféré au français du XVIIIème siècle.
Voici un court extrait du Dialogue d’un prêtre et d’un moribond, texte écrit par Donatien Alphonse François de SADE, offert à la lecture, pour celles et ceux qui
n’auraient pas encore le temps d’en savourer l’intégralité :
(…)
« Le prêtre :
— Vous ne croyez donc point en Dieu ?
Le moribond :
— Non.
Et cela pour une raison bien simple, c'est qu'il est parfaitement impossible de croire ce qu'on ne comprend pas. Entre la compréhension et la foi, il doit exister des rapports immédiats ; la compréhension n'agit point, la foi est morte, et ceux qui, dans tel cas prétendraient en avoir, en imposent. Je te défie toi-même de croire au dieu que tu me prêches — parce que tu ne saurais me le démontrer, parce qu'il n'est pas en toi de me le définir, que par conséquent tu ne le comprends pas — que dès que tu ne le comprends pas, tu ne peux plus m'en fournir aucun argument raisonnable et qu'en un mot tout ce qui est au-dessus des bornes de l'esprit humain, est ou chimère ou inutilité ; que ton dieu ne pouvant être l'une ou l'autre de ces choses, dans le premier cas je serais un fou d'y croire, un imbécile dans le second.
(…)
Le prêtre :
— Sur ce pied là, il me paraît peu nécessaire de vous parler de religion.
Le moribond :
— Pourquoi pas, rien ne m'amuse comme la preuve de l'excès où les hommes ont pu porter sur ce point-là le fanatisme et l'imbécilité ; ce sont des espèces d'écarts si prodigieux, que le tableau selon moi, quoique horrible, en est toujours intéressant. Réponds avec franchise et surtout bannis l'égoïsme. Si j'étais assez faible que de me laisser surprendre à tes ridicules systèmes sur l'existence fabuleuse de l'être qui me rend la religion nécessaire, sous quelle forme me conseillerais-tu de lui offrir un culte ? Voudrais-tu que j'adoptasse les rêveries de Confucius, plutôt que les absurdités de Brahma, adorerais-je le grand serpent des nègres, l'astre des Péruviens ou le dieu des armées de Moïse, à laquelle des sectes de Mahomet voudrais-tu que je me rendisse, ou quelle hérésie de chrétiens serait selon toi préférable ? Prends garde à ta réponse ».
(…)
Nous n’avons pas encore pu affirmer l’existence du moindre dieu et nous lui cherchons sans cesse quelques successeurs ou collègues… Ce qui reste intéressant aujourd'hui c’est bien de constater que tous les dieux… dont les grands prêtres ou leurs secrétaires, et les petites mains ensanglantées qui en rapportent l’histoire — depuis que notre mémoire nous assure un passé — ont toujours pour descendance quelques humains.
Des civilisations les plus lointaines, relatées avec talent et sérieux par Georges DUMÉZIL, aux plus récentes… de celles issues des mythologies indo-européennes, africaines ou américaines ; nous trouvons systématiquement la jonction entre le « père dieu » ou la « mère déesse » et le « fils homme ».
(…)
« Le prêtre :
— Vous ne croyez donc point en Dieu ?
Le moribond :
— Non.
Et cela pour une raison bien simple, c'est qu'il est parfaitement impossible de croire ce qu'on ne comprend pas. Entre la compréhension et la foi, il doit exister des rapports immédiats ; la compréhension n'agit point, la foi est morte, et ceux qui, dans tel cas prétendraient en avoir, en imposent. Je te défie toi-même de croire au dieu que tu me prêches — parce que tu ne saurais me le démontrer, parce qu'il n'est pas en toi de me le définir, que par conséquent tu ne le comprends pas — que dès que tu ne le comprends pas, tu ne peux plus m'en fournir aucun argument raisonnable et qu'en un mot tout ce qui est au-dessus des bornes de l'esprit humain, est ou chimère ou inutilité ; que ton dieu ne pouvant être l'une ou l'autre de ces choses, dans le premier cas je serais un fou d'y croire, un imbécile dans le second.
(…)
Le prêtre :
— Sur ce pied là, il me paraît peu nécessaire de vous parler de religion.
Le moribond :
— Pourquoi pas, rien ne m'amuse comme la preuve de l'excès où les hommes ont pu porter sur ce point-là le fanatisme et l'imbécilité ; ce sont des espèces d'écarts si prodigieux, que le tableau selon moi, quoique horrible, en est toujours intéressant. Réponds avec franchise et surtout bannis l'égoïsme. Si j'étais assez faible que de me laisser surprendre à tes ridicules systèmes sur l'existence fabuleuse de l'être qui me rend la religion nécessaire, sous quelle forme me conseillerais-tu de lui offrir un culte ? Voudrais-tu que j'adoptasse les rêveries de Confucius, plutôt que les absurdités de Brahma, adorerais-je le grand serpent des nègres, l'astre des Péruviens ou le dieu des armées de Moïse, à laquelle des sectes de Mahomet voudrais-tu que je me rendisse, ou quelle hérésie de chrétiens serait selon toi préférable ? Prends garde à ta réponse ».
(…)
Nous n’avons pas encore pu affirmer l’existence du moindre dieu et nous lui cherchons sans cesse quelques successeurs ou collègues… Ce qui reste intéressant aujourd'hui c’est bien de constater que tous les dieux… dont les grands prêtres ou leurs secrétaires, et les petites mains ensanglantées qui en rapportent l’histoire — depuis que notre mémoire nous assure un passé — ont toujours pour descendance quelques humains.
Des civilisations les plus lointaines, relatées avec talent et sérieux par Georges DUMÉZIL, aux plus récentes… de celles issues des mythologies indo-européennes, africaines ou américaines ; nous trouvons systématiquement la jonction entre le « père dieu » ou la « mère déesse » et le « fils homme ».
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