À la recherche du surhomme : page 9. Un corps supérieur ? Un esprit supérieur ?
Par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots.
Par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots.
Étude réalisée à partir des notes 22, 81, 411, 415, X49, X162, X194 & X263 extraites de la première liasse,
Des réflexions de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, réunies, complétées et annotées.
Si ce nom d’auteur est rappelé souvent dans cette conférence, c’est pour permettre aux moteurs de recherche de l’Internet de se rappeler à son bon souvenir… et de lutter avec art contre la fange journalistique nauséeuse et médiocre qui n'aime pas les poètes !
Voici : À la recherche du surhomme ?
Des réflexions de Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, réunies, complétées et annotées.
Si ce nom d’auteur est rappelé souvent dans cette conférence, c’est pour permettre aux moteurs de recherche de l’Internet de se rappeler à son bon souvenir… et de lutter avec art contre la fange journalistique nauséeuse et médiocre qui n'aime pas les poètes !
Voici : À la recherche du surhomme ?
9. Un corps supérieur ?
Un esprit supérieur ?
Supérieur ?
Quel intérêt… en rivalité avec qui ?
Avoir un corps est un support formidable pour permettre la rencontre et la fusion. C’est une chance à savourer que les morts et les anges nous envient (notamment selon les propos d’Anatole FRANCE, dans son roman : « La révolte des anges »). L’individu hors normalités serait donc un être libéré de l’esclavage du système dualiste ou binaire dit « aristotélicien » — peut-être à tort, par le comte Alfred Abdank KORZYBSKI, dans sa présentation de la sémantique générale — pour s’élever vers un principe « non-aristotélicien », en gardant donc ce nom, où la figure d’ARISTOTE comme « être dualiste » fut davantage créée par les copistes et traducteurs à la solde des puissants politiques et religieux, qu’elle ne révèle la mémoire sincère d’un philosophe ancien.
Puisque nous osons tenter de revenir à la source aristotélicienne, libérons donc ce philosophe de ces carcans sordides, certainement bâtis après sa mort pour construire les religions augustiniennes.
Alors, pour élever notre sujet : l’individu hors normalités — l’IHN — s’ouvrirait plutôt à une certaine « pluripossibilité », l’extrayant du peuple de moutons… tout en vivant dans le monde, il se plaît à ne pas être du monde… Il ne se positionne pas au-dessus… mais s’autorise à se mettre à côté ! Il se sait identique tout en vivant différemment… L'IHN ne pense pas être « plus fort » ou « plus intelligent »… il apprend simplement à aimer, à s'aimer, à se comprendre et à comprendre l'autre par la quête de l'idée du beau… par la recherche de la connaissance ! Il place « le cœur » comme organe révélateur de l'harmonie de l'homme : « un esprit » et « un corps » alors en paix, capables de donner le meilleur d'eux-mêmes, grâce à l'analyse de l'amour humain, la philanalyse. Il n’y a pas de volonté de domination ou de toute-puissance chez l’être qui a soif d’apprendre et qui est passionné par le désir de partager les connaissances…
Quel intérêt… en rivalité avec qui ?
Avoir un corps est un support formidable pour permettre la rencontre et la fusion. C’est une chance à savourer que les morts et les anges nous envient (notamment selon les propos d’Anatole FRANCE, dans son roman : « La révolte des anges »). L’individu hors normalités serait donc un être libéré de l’esclavage du système dualiste ou binaire dit « aristotélicien » — peut-être à tort, par le comte Alfred Abdank KORZYBSKI, dans sa présentation de la sémantique générale — pour s’élever vers un principe « non-aristotélicien », en gardant donc ce nom, où la figure d’ARISTOTE comme « être dualiste » fut davantage créée par les copistes et traducteurs à la solde des puissants politiques et religieux, qu’elle ne révèle la mémoire sincère d’un philosophe ancien.
Puisque nous osons tenter de revenir à la source aristotélicienne, libérons donc ce philosophe de ces carcans sordides, certainement bâtis après sa mort pour construire les religions augustiniennes.
Alors, pour élever notre sujet : l’individu hors normalités — l’IHN — s’ouvrirait plutôt à une certaine « pluripossibilité », l’extrayant du peuple de moutons… tout en vivant dans le monde, il se plaît à ne pas être du monde… Il ne se positionne pas au-dessus… mais s’autorise à se mettre à côté ! Il se sait identique tout en vivant différemment… L'IHN ne pense pas être « plus fort » ou « plus intelligent »… il apprend simplement à aimer, à s'aimer, à se comprendre et à comprendre l'autre par la quête de l'idée du beau… par la recherche de la connaissance ! Il place « le cœur » comme organe révélateur de l'harmonie de l'homme : « un esprit » et « un corps » alors en paix, capables de donner le meilleur d'eux-mêmes, grâce à l'analyse de l'amour humain, la philanalyse. Il n’y a pas de volonté de domination ou de toute-puissance chez l’être qui a soif d’apprendre et qui est passionné par le désir de partager les connaissances…
« Le désir d'aimer ».
C’est bien la différence entre le dominus et le magister… Cependant,
l’ennui et la solitude, la jalousie et la peur, sont de dangereux prédateurs
capables de transformer un être au potentiel IHN en tyran…
Pour le Docteur FAUST, faire un pacte avec un ange déchu, chassé par un dieu vengeur, donnerait assurément une place d’être supérieur… de surhomme : presque égal à son dieu ! Il est plaisant de faire partager à la lecture un court extrait de ce texte magnifique et dramatique de Johann Wolfgang von GOETHE : quelques lignes de Faust, dont la traduction est puisée sur le site de l’Internet « MAGISTER » :
(…)
« FAUST (seul) :
— Philosophie, hélas ! Jurisprudence, médecine, et toi aussi, triste théologie !...
Je vous ai donc étudiées à fond avec ardeur et patience : et maintenant me voici là, pauvre fou, tout aussi sage que devant. Je m'intitule, il est vrai, maître, docteur, et, depuis dix ans, je promène çà et là mes élèves par le nez — et je vois bien que nous ne pouvons rien connaître !...
Voilà ce qui me brûle le sang ! J'en sais plus, il est vrai, que tout ce qu'il y a de sots, de docteurs, de maîtres, d'écrivains et de moines au monde ! Ni scrupule ni doute ne me tourmentent plus !
Je ne crains rien du diable, ni de l'enfer ; mais aussi toute joie m'est enlevée. Je ne crois pas savoir rien de bon en effet, ni pouvoir rien enseigner aux hommes pour les améliorer et les convertir. Aussi n'ai-je ni bien, ni argent, ni honneur, ni domination dans le monde : un chien ne voudrait pas de la vie à ce prix ! Il ne me reste désormais qu'à me jeter dans la magie.
Oh !
Si la force de l'esprit et de la parole me dévoilait les secrets que j'ignore, et si je n'étais plus obligé de dire péniblement ce que je ne sais pas ; si enfin je pouvais connaître tout ce que le monde cache en lui-même, et, sans m'attacher davantage à des mots inutiles, voir ce que la nature contient de secrète énergie et de semences éternelles !
Astre à la lumière argentée, lune silencieuse, daigne pour la dernière fois jeter un regard sur ma peine !...
J'ai si souvent, la nuit, veillé près de ce pupitre ! C'est alors que tu m'apparaissais sur un amas de livres et de papiers, mélancolique amie !
Ah !
Que ne puis-je, à ta douce clarté, gravir les hautes montagnes, errer dans les cavernes avec les esprits, danser sur le gazon pâle des prairies, oublier toutes les misères de la science, et me baigner rajeuni dans la fraîcheur de ta rosée !
Hélas !
Et je languis encore dans mon cachot ! Misérable trou de muraille, où la douce lumière du ciel ne peut pénétrer qu'avec peine à travers ces vitrages peints, à travers cet amas de livres poudreux et vermoulus, et de papiers entassés jusqu'à la voûte. Je n'aperçois autour de moi que verres, boîtes, instruments, meubles pourris, héritage de mes ancêtres... Et c'est là ton monde, et cela s'appelle un monde !
Et tu demandes encore pourquoi ton cœur se serre dans ta poitrine avec inquiétude, pourquoi une douleur secrète entrave en toi tous les mouvements de la vie ! Tu le demandes !... Et au lieu de la nature vivante dans laquelle Dieu t'a créé, tu n'es environné que de fumée et de moisissure, dépouilles d'animaux et ossements de morts !
Délivre-toi ! Lance-toi dans l'espace ! Ce livre mystérieux, tout écrit de la main de Nostradamus, ne suffit-il pas pour te conduire ? Tu pourras connaître alors le cours des astres ; alors, si la nature daigne t'instruire, l'énergie de l'âme te sera communiquée comme un esprit à un autre esprit. C'est en vain que, par un sens aride, tu voudrais ici t'expliquer les signes divins...
Esprits qui nagez près de moi, répondez-moi, si vous m'entendez ! (Il frappe le livre, et considère le signe du macrocosme.)
Ah ! Quelle extase à cette vue s'empare de tout mon être ! Je crois sentir une vie nouvelle, sainte et bouillante, circuler dans mes nerfs et dans mes veines ».
(…)
Extrait de « Faust », écrit par Johann Wolfgang von GOETHE dans une magnifique traduction de Gérard de NERVAL.
Pour le Docteur FAUST, faire un pacte avec un ange déchu, chassé par un dieu vengeur, donnerait assurément une place d’être supérieur… de surhomme : presque égal à son dieu ! Il est plaisant de faire partager à la lecture un court extrait de ce texte magnifique et dramatique de Johann Wolfgang von GOETHE : quelques lignes de Faust, dont la traduction est puisée sur le site de l’Internet « MAGISTER » :
(…)
« FAUST (seul) :
— Philosophie, hélas ! Jurisprudence, médecine, et toi aussi, triste théologie !...
Je vous ai donc étudiées à fond avec ardeur et patience : et maintenant me voici là, pauvre fou, tout aussi sage que devant. Je m'intitule, il est vrai, maître, docteur, et, depuis dix ans, je promène çà et là mes élèves par le nez — et je vois bien que nous ne pouvons rien connaître !...
Voilà ce qui me brûle le sang ! J'en sais plus, il est vrai, que tout ce qu'il y a de sots, de docteurs, de maîtres, d'écrivains et de moines au monde ! Ni scrupule ni doute ne me tourmentent plus !
Je ne crains rien du diable, ni de l'enfer ; mais aussi toute joie m'est enlevée. Je ne crois pas savoir rien de bon en effet, ni pouvoir rien enseigner aux hommes pour les améliorer et les convertir. Aussi n'ai-je ni bien, ni argent, ni honneur, ni domination dans le monde : un chien ne voudrait pas de la vie à ce prix ! Il ne me reste désormais qu'à me jeter dans la magie.
Oh !
Si la force de l'esprit et de la parole me dévoilait les secrets que j'ignore, et si je n'étais plus obligé de dire péniblement ce que je ne sais pas ; si enfin je pouvais connaître tout ce que le monde cache en lui-même, et, sans m'attacher davantage à des mots inutiles, voir ce que la nature contient de secrète énergie et de semences éternelles !
Astre à la lumière argentée, lune silencieuse, daigne pour la dernière fois jeter un regard sur ma peine !...
J'ai si souvent, la nuit, veillé près de ce pupitre ! C'est alors que tu m'apparaissais sur un amas de livres et de papiers, mélancolique amie !
Ah !
Que ne puis-je, à ta douce clarté, gravir les hautes montagnes, errer dans les cavernes avec les esprits, danser sur le gazon pâle des prairies, oublier toutes les misères de la science, et me baigner rajeuni dans la fraîcheur de ta rosée !
Hélas !
Et je languis encore dans mon cachot ! Misérable trou de muraille, où la douce lumière du ciel ne peut pénétrer qu'avec peine à travers ces vitrages peints, à travers cet amas de livres poudreux et vermoulus, et de papiers entassés jusqu'à la voûte. Je n'aperçois autour de moi que verres, boîtes, instruments, meubles pourris, héritage de mes ancêtres... Et c'est là ton monde, et cela s'appelle un monde !
Et tu demandes encore pourquoi ton cœur se serre dans ta poitrine avec inquiétude, pourquoi une douleur secrète entrave en toi tous les mouvements de la vie ! Tu le demandes !... Et au lieu de la nature vivante dans laquelle Dieu t'a créé, tu n'es environné que de fumée et de moisissure, dépouilles d'animaux et ossements de morts !
Délivre-toi ! Lance-toi dans l'espace ! Ce livre mystérieux, tout écrit de la main de Nostradamus, ne suffit-il pas pour te conduire ? Tu pourras connaître alors le cours des astres ; alors, si la nature daigne t'instruire, l'énergie de l'âme te sera communiquée comme un esprit à un autre esprit. C'est en vain que, par un sens aride, tu voudrais ici t'expliquer les signes divins...
Esprits qui nagez près de moi, répondez-moi, si vous m'entendez ! (Il frappe le livre, et considère le signe du macrocosme.)
Ah ! Quelle extase à cette vue s'empare de tout mon être ! Je crois sentir une vie nouvelle, sainte et bouillante, circuler dans mes nerfs et dans mes veines ».
(…)
Extrait de « Faust », écrit par Johann Wolfgang von GOETHE dans une magnifique traduction de Gérard de NERVAL.
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À la recherche du surhomme : page 9. Un corps supérieur ? Un esprit supérieur ?
Par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots. Tous droits réservés ©.
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Auteur : Yves Philippe de Francqueville