© Par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste, tous droits réservés…
Petites notes philosophiques, littéraires et historiques enrichissant le tome second du Cycle de l'Austrel :
Notre Sauveur.
Non exhaustives, et toujours enrichies selon les découvertes et rencontres…
Note philosophique du préambule :
[i] Merci à Georges LUCAS qui a su habilement rendre acceptable sa saga « star wars » aux yeux des politiques et des religieux de tout genre.
Oui, puisqu’il annonçait en préambule — comme une assurance du « nihil obstat » — que son œuvre issue du passé rappelait des faits venant d’une lointaine galaxie.
Si l’histoire avait été une interprétation du futur, il est fort probable que la censure eût été active !
Oui, puisqu’il annonçait en préambule — comme une assurance du « nihil obstat » — que son œuvre issue du passé rappelait des faits venant d’une lointaine galaxie.
Si l’histoire avait été une interprétation du futur, il est fort probable que la censure eût été active !
Notes philosophiques de la première partie :
[i] Merci à tous ces obsédés du risque zéro et aux lois sur le « principe de précaution ». Cela commence par le conseil, faisant suite à l’obligation… en terminant par l’interdit, toujours au nom de notre « sécurité » !
[ii] Merci à Bernard-Henri LÉVY pour sa formidable invention qui a fait avancer grandement l’univers de la philosophie du Café de Flore à Paris : « le Romanquête ». Ce n’est pas vraiment historique, ce n’est pas vraiment littéraire, ce n’est pas vraiment journalistique, ce n’est pas vraiment philosophique… C’est peut-être alors politique ?
[iii] Merci à Anatole FRANCE pour un de ses derniers dialogues, repris par Nicolas SÉGUR dans son livre des «Dernières conversations avec Anatole FRANCE»… dont en voici un bel extrait :
« D’abord mon ami, je crois que s’il s’agissait de la Vérité absolue, nous pourrions en dire ce que ce diable de VOLTAIRE faisait dire à SPINOZA, s’adressant à Dieu :
“Je crois, entre nous, que vous n’existez pas.”
« Mais les vérités dont nous parlons sont des vérités tout à fait relatives, einsteiniennes, précisément. Le temps, le lieu, tout peut les changer. Résultat des connaissances humaines, elles subissent nos métamorphoses. Dans le domaine scientifique et historique, une vérité, cela veut dire une explication que, pour le moment, rien ne peut contredire. Lorsque notre explication d’un fait reçoit le consentement de tous parce qu’elle paraît concorder avec l’ensemble des notions connues, nous l’appelons vraie.
« Alors, nous remplaçons ou nous rapiéçons sans cesse nos vérités. On dit que le corps humain se renouvelle tous les sept ans. Le plus grand nombre des vérités humaines se renouvellent tous les siècles à peu près, excepté quelques-unes, très rares, qui peuvent durer un millénaire.
(…)
— Alors, il n’y a pas de Vérité absolue ?
— Non, mais il y a des vérités qui vivent et meurent comme nous. Définissons la vérité, si vous voulez, en disant qu'elle est la conclusion de tout ce que nous connaissons aujourd'hui : le résultat algébrique de nos notions sur le monde au moment où nous sommes. Lorsque d'autres observations, d'autres faits, d'autres idées viendront s'y joindre, notre addition ne sera plus exacte, notre vérité ne sera plus la Vérité.
— Mais alors, la Vérité ?
— Alors, alors, mon ami, la Vérité se passe dans notre petit cerveau. Ne la projetez pas hors de son misérable milieu. Elle en serait effrayée. (...) ».
[iv] Merci au frère Richard BEAUD, dominicain et aussi parfois philosophe éclairé, à ses heures disponibles.
[ii] Merci à Bernard-Henri LÉVY pour sa formidable invention qui a fait avancer grandement l’univers de la philosophie du Café de Flore à Paris : « le Romanquête ». Ce n’est pas vraiment historique, ce n’est pas vraiment littéraire, ce n’est pas vraiment journalistique, ce n’est pas vraiment philosophique… C’est peut-être alors politique ?
[iii] Merci à Anatole FRANCE pour un de ses derniers dialogues, repris par Nicolas SÉGUR dans son livre des «Dernières conversations avec Anatole FRANCE»… dont en voici un bel extrait :
« D’abord mon ami, je crois que s’il s’agissait de la Vérité absolue, nous pourrions en dire ce que ce diable de VOLTAIRE faisait dire à SPINOZA, s’adressant à Dieu :
“Je crois, entre nous, que vous n’existez pas.”
« Mais les vérités dont nous parlons sont des vérités tout à fait relatives, einsteiniennes, précisément. Le temps, le lieu, tout peut les changer. Résultat des connaissances humaines, elles subissent nos métamorphoses. Dans le domaine scientifique et historique, une vérité, cela veut dire une explication que, pour le moment, rien ne peut contredire. Lorsque notre explication d’un fait reçoit le consentement de tous parce qu’elle paraît concorder avec l’ensemble des notions connues, nous l’appelons vraie.
« Alors, nous remplaçons ou nous rapiéçons sans cesse nos vérités. On dit que le corps humain se renouvelle tous les sept ans. Le plus grand nombre des vérités humaines se renouvellent tous les siècles à peu près, excepté quelques-unes, très rares, qui peuvent durer un millénaire.
(…)
— Alors, il n’y a pas de Vérité absolue ?
— Non, mais il y a des vérités qui vivent et meurent comme nous. Définissons la vérité, si vous voulez, en disant qu'elle est la conclusion de tout ce que nous connaissons aujourd'hui : le résultat algébrique de nos notions sur le monde au moment où nous sommes. Lorsque d'autres observations, d'autres faits, d'autres idées viendront s'y joindre, notre addition ne sera plus exacte, notre vérité ne sera plus la Vérité.
— Mais alors, la Vérité ?
— Alors, alors, mon ami, la Vérité se passe dans notre petit cerveau. Ne la projetez pas hors de son misérable milieu. Elle en serait effrayée. (...) ».
[iv] Merci au frère Richard BEAUD, dominicain et aussi parfois philosophe éclairé, à ses heures disponibles.
Notes philosophiques de la première partie (suite)
[i] Merci à CICÉRON qui est l’homme politique par excellence ! Avocat et militaire, il a été un bon orateur, un bon traître, un bon lèche savates, un bon riche sur le dos du peuple, un bon tyran pour le bien du peuple, un pion des autres puissants… et dans ses loisirs, il fut un passeur falsificateur des idées des autres « revisitées ou trichées ». Sa vie aura été de brasser l’or et le sang !
Il sera assassiné comme de tradition dans la Rome antique ! Avec la tête coupée, les mains aussi furent séparées du corps… Pourquoi ?
À lire par plaisir les différentes versions de sa mort moult fois réécrites pour que le peuple soit édifié, selon les convenances des historiens politiques…
Il meurt en lâche ou en héros selon le courage des journalistes de l’époque…
Celui qui avait écrit « Les Philippiques » rêvait du pouvoir suprême… le grand CICÉRON est presque devenu le dieu des politiciens contemporains !
Et merci à MARC AURÈLE — monstre sacré aussi — car cet empereur élevé comme « philosophe » avait été déjà divinisé par le Sénat de Rome, (comme CHARLEMAGNE fut sanctifié par l’Église catholique). MARC AURÈLE est comme CICÉRON, et tous les autres hommes politiques : un homme qui brasse le sang et l’argent du peuple, de guerres en guerres pour assurer l’unité d’un empire !
Pauvre d’eux… La « Pax Romana » que MARC AURÈLE se glorifie d’avoir maintenue, est aussi meurtrière et insupportable pour les peuples asservis à cet empire — gagné par des invasions barbares que l’on présente comme civilisées — que les tyrannies de CHARLEMAGNE, de GENGIS KAN, de NAPOLÉON ou d’HITLER… Tous ces chefs allaient à la guerre pour unifier des peuples autour de leurs bonnes idées de la vie !
Il est impossible d’être politicien et philosophe… Le pouvoir et la sagesse ne sont pas compatibles !
[ii] Merci à Jorge Luis BORGES pour son recueil de nouvelles, dont « La loterie de Babylone ».
Imposer aux hommes le hasard de la mort leur permet de ne plus la craindre au quotidien…
[iii] Le mot « animalité » ne définit pas l’animal évolué qui ne met pas en danger sa propre espèce…
Ce mot veut révéler la pauvreté de l’humain qui ose cependant se prétendre « supérieur » parce qu’il vit en groupe. Hélas, il n’a pas encore pris conscience de sa nature aimable qui n’est pas nécessairement politique !
[iv] Merci à Michel de MONTAIGNE qui a repris à PLATON cette maxime qu’il avait mis dans la bouche de SOCRATE : « que philosopher, c’est apprendre à mourir ».
De l’art d’être à la fois épicurien et stoïcien : profiter du jour présent tout en donnant à demain la possibilité d’exister.
[v] Merci à Albert CAMUS pour son étude du non sens de la vie à travers son œuvre, et plus particulièrement dans le « Mythe de Sisyphe ».
[vi] Merci à François Marie de VOLTAIRE… oui merci à son cher Candide qui découvre le sens de l’humour, de l’amour, de la non-violence, et surtout du principe de la connaissance par la culture de son propre jardin…
En effet, ce dont nous informent le savant, le politique ou autres experts attitrés, n’est pas toujours sage ou honnête.
Et pour la vérité, comme le disait Anatole FRANCE…
Notes philosophiques de la première partie (suite)
[i] Merci à SOCRATE qui était déjà pétri d’orgueil en disant qu’il savait déjà une seule chose… le fait qu’il ne sache rien !
[ii] Merci à Louis Antoine de SAINT-JUST, ce beau jeune homme qui sera condamné pour avoir pris un pouvoir dont il clamait l’insupportable charge.
Oui, selon SAINT-JUST, « on ne peut régner innocemment »… et il certifiait que « l’art de gouverner n’a produit que des monstres ».
Il a voté la mort du roi parce que « régner est un crime ».
Comme il s’assoira lui-même sur un petit trône à la Convention nationale… afin de tenter de sauver la République : à 26 ans, est-ce un bel âge pour la guillotine ?
De toutes les façons, n’a-t-il pas dit, ce cher SAINT-JUST, que « le peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement » ?
Et ce fut la chute de l’Archange de la Terreur.
[iii] Ah, merci « Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante »…
Cette patrie qui estimait que « la République n’a pas besoin de savants » et qui s’est permise de mettre au Panthéon notamment Pierre et Marie CURIE, des chercheurs anarchistes… Il y a un peu trop de généraux, de maréchaux et autres politiciens aux mains pleines de sang pour imposer à la dépouille d’Albert CAMUS de rejoindre nos « bon philosophes » prisonniers dans cette « Église de la République ». La liste des soldats du Panthéon est impressionnante !
Pourquoi ne pas y conduire alors Boris VIAN ?
Enfin un déserteur serait à l’honneur ?
Et pendant ce temps là, ce cher comte de MIRABEAU était expulsé de ce haut lieu des grands hommes… pour une faute de goût certainement ou à cause de sa très grande laideur ?
Jean Paul MARAT — ce médecin, journaliste… homme politique — le principal responsable des massacres de septembre (où est tombé le ministre de la Guerre Charles de FRANCQUEVILLE d’ABANCOURT)… fut aussi pensionnaire de cette grande église pour un temps. Il se voulait « l’Ami du peuple » et ayant raté son entrée dans la « noblesse française », il a cherché les honneurs dans la Terreur ! Il avait du sang plein les mains… et fut assassiné comme CICÉRON !
[iv] Merci au film « Time out » où nous est dévoilé le principe de l’économie d’un pays : le partage des biens comme du temps se fait intelligemment pour que le petit peuple soit toujours dans le besoin et l’indigence.
Partager pour mieux régner.
Ainsi, le peuple sera soumis et travaillera pour du pain et des jeux, dans la peur.
[v] Merci à PLATON qui a laissé condamner son professeur préféré… celui dont la Pythie du temple d’APOLLON disait qu’il était l’homme le plus formidable, le plus sage…
Ah, quel amour inconditionnel entre l’élève et son professeur ?
Combien des jeunes de l’Académie sont venus témoigner en faveur de leur magister qui souhaitait les édifier ?
A-t-il vraiment corrompu la « noble » jeunesse d’Athènes, notre beau SOCRATE… ou était-elle naturellement médiocre et lâche ?
[vi] Merci à Hakim BEY pour son œuvre pirate, téléchargeable gratuitement en ligne.
Notes philosophiques de la première partie (suite)
[i] Merci à Friedrich NIETZSCHE qui a su — semble-t-il — pleurer… dans le roman d’Irvin David YALOM.
[ii] Merci à Jacques LACAN qui a dit (lors d’un instant de lucidité) de SOCRATE — ce grand philosophe à qui l’on a donné tant de controverses et dont on ne sait même pas s’il a réellement vécu — qu’il « était le précurseur de l’analyse » !
Oui, contre vents et marées, contre les propos suffisants des petites juges de provinces, et des critiques acerbes des psychanalystes marqués du « Label Rouge » de leur « École », la Philanalyse — l’analyse de l’Amour Humain, révélée par les travaux d’Yves Philippe de FRANCQUEVILLE — nous ouvre des portes de vie plutôt intéressantes pour tenter de comprendre le sens de l’existence.
[iii] Merci notamment à Louis Adolphe THIERS, l’homme politique par excellence : avocat, journaliste, historien et chef d’État…
Il a su écrire une histoire de la France selon ses goûts…
Il ne lui manquait pas beaucoup dans son palmarès pour être un dieu…
Il a manié le sang et l’argent avec un talent extraordinaire, notamment dans le massacre et la déportation organisés des communards pour construire sur les ruines du peuple le « beau Paris bourgeois » que le monde entier admire.
Adolphe THIERS n’a rien à envier à son tyran au prénom homonyme…
« L’histoire de France » de Louis Adolphe THIERS est une formidable légende officielle…
Le plus étrange dans la vie de THIERS, c’est qu’il semblait être très en difficultés avec l’écriture et la lecture… situation classique chez beaucoup de tyran…
Avait-il beaucoup de nègres pour réaliser ses compilations historiques ?
L’histoire nous le dira-t-elle un jour ?
[iv] Merci à Jean Marie VIANNEY, curé probablement dépressif depuis sa prime jeunesse, devenu illuminé à la folie.
En raison de sa grande solitude, liée à une timidité excessive il s’est enfermé dans une obsession du diable, du péché, de la sainteté…
Il a donné sa vie pour avoir des fidèles dans son église désespérément vide lors de son arrivée dans le petit village d’Ars… Dans cette période sombre de la chute de l’Empire, il faisait des prêches terrifiants pour annoncer l’enfer aux incrédules. Les catholiques ont sanctifié ce pauvre erre, exemple de sacrifices, de souffrances imposées, de privations et de discipline, pour que la foule des fidèles se presse et écoute la bonne parole !
[v] Merci à PLAUTE, et à tous ceux qui ont repris sa citation : « L’homme est un loup pour l’homme », dont François RABELAIS, Michel de MONTAIGNE et bien entendu Thomas HOBBES et Sigmund FREUD. Pauvres loups à qui l’on incrimine tous les maux du monde… parce qu’ils sont des êtres libres, résistants fortement à toute forme d’emprisonnement…
Le loup n’est pas un animal politique, se laissant apprivoiser… mais « les loups entre eux » se considèrent, se respectent, s’entraident !
[vi] Merci à Henri BERGSON et à sa grande question sur « l’Évolution créatrice » où la fin est détrônée par les moyens. L’homme pourrait évoluer par sa capacité à créer… Peut-être découvrirait-il aussi l’art d’aimer ?
Tout est possible selon BERGSON… rien n’est finalisé… contrairement à ce qui nous est « imposé » dans les principes philosophiques de LEIBNIZ ou d’ARISTOTE.
[vii] Merci à Cyril ARNAUD, pirate philosophe, et musicien… remarquable notamment avec son livre indispensable pour tout humaniste, à la recherche des valeurs libérées de la morale : « Axiologie 4.0, pour une nouvelle Axiologie ».
[viii] Merci à Arthur SCHOPENHAUER et à sa réflexion sur les porcs-épics qui a prêté à de multiples interprétations populaires, sauf celle de penser que l’homme évolué n’est peut-être pas « un animal politique » comme nous en sommes assurés depuis les vérités d’ARISTOTE. Voici un extrait de la vie en société des porcs-épics, dont la traduction semble assez fidèle au texte original :
« Par une froide journée d’hiver un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres. Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux maux jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur vie intérieure, pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leurs nombreuses manières d’être antipathiques et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les belles manières. En Angleterre on crie à celui qui ne se tient pas à cette distance : « Keep your distance ! ». Par ce moyen le besoin de se réchauffer n’est, à la vérité, satisfait qu’à moitié, mais, en revanche, on ne ressent pas la blessure des piquants. Cependant celui qui possède assez de chaleur intérieure propre préfère rester en dehors de la société pour ne pas éprouver de désagréments, ni en causer. ».
Arthur SCHOPENHAUER extrait de « Parerga et paralipomena ».
[ix] Merci à Karl MARX, bourgeois plein d'états d'âme. Bien que né de parents juifs, il n’a pas été circoncis et bien qu’il se soit converti au protestantisme, il ne fut pas non plus baptisé : il prônait l’athéisme comme n’étant pas « nouvelle religion » mais comme une libération… « Car la religion est l’opium du peuple ».
[x] Merci à Jésus le NAZARÉEN, en Luc : 9. 59 - 60, où il fustige celui qui veut aller enterrer son père plutôt que de le suivre annoncer la bonne nouvelle.
[xi] Merci à Maxime Le FORESTIER, parolier musicien et chanteur de talent, qui osa un « dialogue » plutôt sévère entre le père et le fils… qui n’en demandait pas tant.
[xii] Merci à Charles Louis de MONTESQUIEU pour sa célèbre maxime : « La liberté c’est la loi » très mal comprise par les politiques… il proposait en effet à ses amis lecteurs d’être sensibles aux textes afin de pouvoir se détacher de l’autorité. Oui, en comprenant bien le fonctionnement des lois castratrices d’une société inique, il est plus aisé de s’en démarquer avec art. MONTESQUIEU conseillait la discrétion… et de ne pas agir comme Louis Antoine de SAINT-JUST, qui, en « refusant la liberté aux ennemis de la liberté », aurait mieux fait — le jour où il a sorti cette réplique — de rester couché !
C’est aussi stupide que de clamer : « Il est interdit d’interdire » !
[xiii] Merci à Pierre GRIPARI pour l’ensemble de son œuvre et ici particulièrement pour « La vie, la mort et la résurrection de Socrate Marie GRIPOTARD ».
Un livre édifiant sur l’apparition du surhomme annonçant la fin de l’homme…
[xiv] Merci à Robert Strange McNAMARA, politicien irréprochable pour ses actions et propos salutaires afin que le monde aille mieux.
Robert Strange McNAMARA, ancien président de la Banque Mondiale, ancien secrétaire d'État des États-Unis, lui qui ordonna les bombardements massifs du Vietnam, dit aussi : « Il faut prendre des mesures draconiennes de réduction démographique contre la volonté des populations. Réduire les taux de natalité s'est avéré impossible ou insuffisant. Il faut donc augmenter le taux de mortalité.
Comment ? Par des moyens naturels : la famine, la maladie, des crises financières ». (Citation du 3 février 1987).
Et ce monsieur McNAMARA fut aussi instigateur du P.E.V. (Programme Élargi de Vaccination).
[xv] Merci à « Mandrake le Magicien », une bande dessinée américaine écrite et dessinée par Lee FALK. Le héros à la cape et au chapeau haut-de-forme, ouvre davantage les yeux sur la réalité de l’homme lorsqu’un humanoïde extra-terrestre vient sur Terre pour prendre de l’or dans la réserve fédérale américaine… Le gentleman cambrioleur en safari sur Terre compare son geste à celui que nous faisons vis-à-vis des abeilles. Lui s’estimant plus honnête, car si les abeilles ont besoin du miel pour nourrir et soigner les bébés, notre or, lui, stagne sans utilité dans des coffres… Il est un mangeur d’or, qui s’avère être pour son espèce comme un médicament. Mandrake respecte son geste de pilleur d’un trésor inutile à l’homme !
[xvi] Merci à Sándor FERENCZI, psychanalyste d’origine juive… Il a été un combattant courageux de la circoncision qu’il considérait comme une grave mutilation traumatisante à bannir, tout comme l’excision.
Celui qui était surnommé « l’enfant terrible de la psychanalyse » fut à l’origine un des fidèles membres du « Cercle de l’Anneau » regroupant la petite garde rapprochée de Sigmund FREUD, dont il fut longtemps l’amant, avant que ce dernier ne le répudie…
Et comme pour tous ceux qui n’étaient pas attentifs à la voie comme à la voix du maître, Sándor FERENCZI fut longtemps oublié ou discrédité et ses très bonnes recherches furent frappées d’ostracisme !
[xvii] Merci à Monsieur Seguin pour sa patience maladroite avec sa chère Blanquette, éprise de liberté.
Hélas, l’entente n’était pas si cordiale et pas de règles du jeu mais des interdits que l’on viole dès que possible.
Seule contre le loup, la petite chèvre y laissera la vie.
À deux pour s’aider, se soutenir… le loup se serait probablement enfui.
Notes philosophiques de la deuxième partie :
[i] Merci à un des grands Maîtres fondateurs du Karaté pour cette prise de conscience extraordinaire dans l’esprit de Lao TSEU.
Oui, si l’on veut combattre, se venger, aimer la guerre, il faut penser à préparer une tombe pour son ennemi et une pour soi…
Refuser le combat en préférant la lutte transforme l’art martial qui devient une voie pour arriver à la non violence !
Seule la beauté du geste dans l’harmonie compte. Il y a maîtrise de l’adversaire sans s’abîmer avec l’onde de choc.
[ii] Merci à Jean Jacques ROUSSEAU pour sa poétique vision de la vie. Dommage qu’il n’ait pas pu pleinement en profiter… en raison de ses frustrations et de ses hontes, construites autour d’un morale judéo-chrétienne, qu’il n’a pas réussi à quitter.
[iii] Merci à Friedrich NIETZSCHE qui a réussi cette rencontre avec le néant… Dommage pour lui qu’il n’ait pas mis à profit ses connaissances de SCHELLING pour jaillir de lui-même et trouver la joie de vivre par sa création artistique et son amour.
Notes philosophiques de la deuxième partie (suite)
[i] Merci à Blaise PASCAL, pour sa finesse d’esprit, avant sa conversion diplomatique, décidée autour d’un pari stupide, comme l’a dit Jacques PREVERT.
PASCAL savait que « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas »… Et merci aussi à Antoine de SAINT-EXUPÉRY qui a pris conscience que l’on voit l’essentiel avec le cœur…
[ii] Merci à « L'ECCLÉSIASTE », un des textes les plus riches en réflexions philosophiques, de la Bible.
Ah, oui… il n’y a « rien de nouveau sous le soleil » !
[iii] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY pour ce dialogue entre l’allumeur de réverbère et le petit prince. Il semble avoir eu pour son Petit Prince, une idée similaire à Anatole FRANCE, qui mentionne déjà ce propos où s’annonce l’utilité d’une telle profession « puisque c’est vraiment joli ». Antoine de SAINT-EXUPÉRY a-t-il puisé chez ce grand homme de lettres qu’est Anatole FRANCE, pour raconter son histoire ?
Peut-être, ou peut-être pas.
Ce qui semble le plus intéressant c’est la qualité du travail.
L’imagination vient du jaillissement du néant et de la rencontre…
Lorsque l’écrivain connaît en parti les sources de sa création, il est délicat de les citer. Lorsque c’est du pillage manifeste, oublions.
Restera parfois le talent d’écriture… comme la qualité reconnue d’un peintre copiste.
[iv] Merci à Anatole FRANCE. Son œuvre trop bien écrite, trop pleine de fierté et de subtilités… inutile pour notre siècle, disparaît petit à petit de la mémoire des vivants pour devenir une mine d’or pour les écrivailleurs en manque d’idée. Cependant, rappelons-nous encore cette délicieuse précision sur le sens de la vie entre animalité et humanité : « Le petit chien de Monsieur BERGERET ne regardait jamais le bleu du ciel incomestible ».
[v] Merci à Vincent CESPEDES essayiste décomplexé et à son étonnant « Jeu du Phénix ». Un tarot philosophique offrant une synthèse des caractères humains entre ondes de choc et ondes de charme.
[vi] Merci à André GIDE, qui nous donne faim de la connaissance avec ses Nourritures Terrestres.
[vii] Merci à Alphonse de LAMARTINE pour certaines perles de sa poésie romantique. S’il est délicat de demander au temps de suspendre son vol, et pousse à discuter si nous sommes prisonniers ou maîtres du temps… dans « L’isolement », la perte du sens de la vie lorsque l’amour manque est bouleversante.
Voici un magnifique extrait de ce long poème :
(…) Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !
Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? Je n'attends rien des jours. (…)
Notes philosophiques de la troisième partie :
[i] Merci à Jules COTARD. Ce neurologue fait parti des rares médecins psychiatres connus du XIXème siècle à chercher l’humain dans le malade… à la différence des monstres comme le docteur Jean-Martin CHARCOT qui avait à sa disposition des centaines de cobayes pour ses expériences…
Jules COTARD se passionnait pour celles et ceux qui niaient leur propre existence… se « disant morts ». Marcel PROUST lui rendra un hommage sympathique avec son Docteur COTTARD, réalité littéraire que certains ont tenté de réfuter…
De lui une citation digne d’un philanalyste :
« Seule la bonté universelle et l'intégrité sont capables d'établir en nous cette harmonie mentale qui conduit à la paix intérieure ».
[ii] Merci aux dodos… L’exemple à suivre pour l’humain s’il souhaite disparaître de la planète. Oui, qu’il ressemble à ce volatile qui a perdu le sens de sa vie en oubliant qu’il avait des ailes… pour se déplacer, chercher sa nourriture et se protéger de prédateurs. Le dodo s’est fainéantisé puisque des hommes l’avait apprivoisé et sécurisé ! Le Goéland Jonathan LIVINGSTON est l’antithèse du dodo !
[iii] « L’enfer » est le lieu plus ou moins secret de certaines bibliothèques religieuses où se trouvaient les livres « interdits ». Dans le Nom de la Rose de Umberto ECO, c’est encore un trésor exceptionnel qui se fera cendres dans les flammes purificatrices !
[iv] Merci à cette note interne des commerciaux du laboratoire pharmaceutique « PASTEUR-MÉRIEUX », qui a été publiée par erreur le 23 mars 1988 sur France 2 : « Sur le marché de la vaccination, les adolescents sont un segment très porteur. Il faut dramatiser, faire peur avec la maladie ». C’est certainement une bonne blague puisque personne n’a réagi !
Notes philosophiques de la quatrième partie :
[i] Merci à l’opéra CARMEN pour nous avoir révélé l’incroyable caractère de sa chère héroïne gitane, délicieusement provocatrice.
La Carmencita nous clame l’amour, comme un « enfant de Bohème », dans la célèbre habanera récupérée du « petit arrangement » composé par Sébastian IRADIER et transformé avec talent par Georges BIZET.
[ii] Merci à Friedrich NIETZSCHE, un amoureux de la musique — compositeur talentueux — qui n’a pas eu la possibilité de nous offrir suffisamment de ses merveilles pour qu’à ce jour nous ayons la chance de jouir de toute son œuvre. Il avait tant à aimer, et si peu d’êtres assez disponibles à l’écoute. Seul, emmuré dans sa désolation, le silence a étouffé la création. Oui, vraiment, « sans la musique, la vie serait une erreur ».
[iii] À lire, sans faute… pour comprendre autrement cette partie de l’histoire, le conte de moelle intitulé « Le Grand Jour » par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE…
[iv] Merci à « L'Amour Médecin » pièce de théâtre attribuée à Monsieur de MOLIÈRE.
En voici pour le plaisir — extrait de l’Acte II — la première scène :
SGANARELLE, LISETTE.
LISETTE.- Que voulez-vous donc faire, Monsieur, de quatre médecins ? N’est-ce pas assez d’un pour tuer une personne ?
SGANARELLE.- Taisez-vous. Quatre conseils valent mieux qu’un.
LISETTE.- Est-ce que votre fille ne peut pas bien mourir, sans le secours de ces messieurs-là ?
SGANARELLE.- Est-ce que les médecins font mourir ?
LISETTE.- Sans doute : et j’ai connu un homme qui prouvait, par bonnes raisons, qu’il ne faut jamais dire : "Une telle personne est morte d’une fièvre et d’une fluxion sur la poitrine" : mais "Elle est morte de quatre médecins, et de deux apothicaires."
SGANARELLE.- Chut, n’offensez pas ces messieurs-là.
LISETTE.- Ma foi, Monsieur, notre chat est réchappé depuis peu, d’un saut qu’il fit du haut de la maison dans la rue, et il fut trois jours sans manger, et sans pouvoir remuer ni pied ni patte ; mais il est bien heureux de ce qu’il n’y a point de chats médecins : car ses affaires étaient faites, et ils n’auraient pas manqué de le purger, et de le saigner.
SGANARELLE.- Voulez-vous vous taire ? Vous dis-je ; mais voyez quelle impertinence. Les voici.
LISETTE.- Prenez garde, vous allez être bien édifié, ils vous diront en latin que votre fille est malade.
[v] Merci au frère Bruno CADORÉ, pour ses remarques autour de l’éthique. C’est un frère subtil, partagé entre son devoir de médecin au service d’une nation, sa soif de liberté à servir le pauvre et l’indigent… et sa mission de rassembler un troupeau de chiens de dieu, autour d’une règle de vie religieuse…
[vi] Merci à Boris VIAN pour ses trouvailles. Dans deux de ses œuvres, « L’Herbe Rouge » et « L’Écume des Jours », l’écrivain symbolise la mort qui s’annonce par l’espace de vie qui se réduit sensiblement, pour finir par disparaître. Yves Philippe de FRANCQUEVILLE utilise dans son poème « RÉVOLTE », cette image en hommage à l’auteur, avec cet alexandrin oppressant :
« Où les mur de ma chambre se sont rapprochés ». (le poème « RÉVOLTE » en son entier se trouve à la page 148 de ce livre).
[vii] Merci à Gustave FLAUBERT, qui s’est dévoilé à travers Madame BOVARY : elle qui « voulait mourir et habiter Paris ».
[viii] Merci au Léopard du Panthéon, ce groupe anarchiste qui a su rappeler en 1897 que les guerres continueront après les guerres et que les hommes seront toujours menés par leurs présidents, rois ou empereurs, à la mort, pour le bien de la Nation… Il écrivait sur les murs de Paris : « Ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ; c’est dire : je suis une bête incapable de me conduire ».
[ix] Merci à Pierre GRIPARI pour son désir irrationnel de justifier tout, jusqu’à l’improbable… notamment dans son livre : « L'Incroyable épopée de Phosphore NOLOC : et de ses compagnons, racontée par un témoin oculaire avec quelques détails nouveaux sur les gouvernements des îles de Budu et de Pédonisse ».
GRIPARI nous démontre avec art que la Terre est plate, et que l’Amérique n’existe pas.
[x] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY pour sa citation issue de son œuvre philosophique « Terre des Hommes » : « Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction ».
[xi] Merci au frère Philip KENNEDY, compagnon de soirées dans les pubs d’Oxford, à la recherche notamment de TOLKIEN. Un être éveillé à la tendresse, à l’Amour Humain.
[xii] Merci à Jean CASSIEN, cet écrivain, sanctifié par certains, qui a étudié — avec un certain recul, rare pour un moine ermite — les incompatibilités entre l’abstinence sexuelle, le jeûne, le sacrifice et l’élévation spirituelle.
CASSIEN n’a malheureusement pas été retenu par les pères de l’église Chrétienne pour créer leur religion de frustration et d’interdit. Les dialogues d’Abba Antoine sont édifiants notamment lorsqu’il parle de la sexualité homophile avec deux jeunes novices… sans la censure, ou la traduction revisitée…
[xiii] Merci à Thomas d’AQUIN, saint… père, docteur de l’église catholique. Aux dires de beaucoup, c’est même un philosophe… Ah ! Thomas d’AQUIN est un des principaux fossoyeurs des idées de cet homme nommé Jésus… Oui, en réalisant cette somme théologique qui fait notamment d’Augustin d’HIPPONE — dit SAINT-AUGUSTIN — le créateur d’une église qui n’a plus rien à voir avec l’idéal christique.
Avec art Thomas d’AQUIN a achevé de dévoyer l’œuvre d’ARISTOTE, en revisitant ses écrits pour en faire un « pur binaire ». Ce moine dominicain plus qu’obèse, à en être immonde (par ses frustrations sexuelles probablement) a « angélifié » le croyant… pour donner de la matière aux nombreux adorateurs de ses certitudes, argumentées de citations « dites d’ARISTOTE » et de SAINT-AUGUSTIN.
« Qui fait l’ange, fait la bête » écrivait Blaise PASCAL. Les enseignants religieux dominicains, frères et sœurs de Saint-Jean ou Serviteurs de Jésus & Marie et autres… sous le principe de « l’amour d’amitié » ont fait des ravages dans beaucoup de vies adolescentes…
Et bien des scandales furent étouffés par les évêques et autres supérieurs hiérarchiques… « L’Arche » des frères PHILIPPE, en est un exemple désastreux.
À l’aube de sa mort, Thomas d’AQUIN a eu une révélation certainement divine, que ses frères n’ont pas compris, hélas… Ce très gros frère a dit que toute son œuvre était finalement de la paille à brûler !
Cela ne se discute pas ?
[xiv] Merci à Arthur RIMBAUD, célébré ici pour son vers : « on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans ». Ce n’est pas faux… mais c’est peut-être aussi à étudier sous différents angles.
À dix-sept ans, l’on n’est pas nécessairement prisonnier des exigences du monde des adultes… la liberté nous permet alors l’audace et la création !
Quel gâchis… quel orgueil démesuré pour ce jeune talentueux, qualifiable peut-être de sale gosse et d’enfant gâté.
Ah, incapable d’écouter les magisters qui auraient pu l’aider à devenir un génial poète, il a préféré la médiocrité…
Oui, il est allé vendre des armes et s’est satisfait à gérer un trafic d’esclaves plutôt que de travailler sur son génie et voir jaillir des trésors pour l’humanité. C’est lorsqu’il a quitté Paul VERLAINE, qu’Arthur RIMBAUD est mort à l’art.
Qu’avons-nous finalement d’Arthur RIMBAUD ? Quelques poèmes merveilleux au milieu d’une œuvre inachevée…
Le jaillissement est un fait… mais il exige un travail considérable pour que l’idée ne soit pas dévoyée par le mot. Heureusement que VERLAINE a su sans tricher, nous révéler quelques trésors de son ami — de son amour — dont il avait saisi le génie, au risque d’en mourir !
[xv] Merci à Marcel PAGNOL. Ici, c’est son cycle des « souvenirs d’enfance » qui est remercié, avec notamment « La Gloire de mon Père », où le jeune Marcel se remémore la rencontre de sa tante, au parc, avec celui qui se présente comme le propriétaire… ce qui n’était pas vrai ! Il découvre alors que les adultes mentent avec talent !
[xvi] Merci à tous ceux qui nous ont « transmis » les écrits « attribués à ARISTOTE », sachant que, comme l’écrivait l’avocat au Parlement M. CAMUS, en 1783, pour expliquer son travail de “traducteur interprète” des « Animaux » d’ARISTOTE, qu’il œuvrait avec des textes « latin » “traduits” de « l’arabe » et d’autres qui étaient “retraduits” en « grec »… du latin, voire de l’arabe…
Alors, l’original — qui serait en fait d’HIPPOCRATE — est plutôt à classer dans la légende !
[xvii] Merci à la première épître de Jacques dont il est possible de faire une dangereuse interprétation du final : « Mes frères, si quelqu'un parmi vous s'est égaré loin de la vérité, et qu'un autre l'y ramène, qu'il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s'était égaré sauvera son âme de la mort et couvrira une multitude de péchés ».
Cette lettre est une dramatique ode au sacrifice : le salut pour celui qui sauvera l’autre ? Cet acte peut être vécu sans plaisir sincère, dans le sacrifice.
Note philosophique de la quatrième partie (suite)
[i] Merci à Blaise PASCAL de MONS, ce noble aristocrate et gai luron dans sa vie d’homme libre. Il fut plein de créativité et d’amours…
Il était d’une intelligence brillante.
Ah, quel plaisir à l’imaginer en compagnie de ses fidèles amours : Antoine GOMBAUD chevalier de MÉRÉ, Damiens MITTON et surtout Jacques VALLÉE des BARREAUX, le prince des libertins.
Il existera en tant que génie jusqu’à ce qu’il soit touché étonnamment par la grâce d’un dieu…
Hélas… oui !
Un très grave accident de carrosse à l’âge de 31 ans lui fit très peur semble-t-il…
L’enfer n’est pas loin pour ce terrible pécheur, il s’annonce… lui explique sa sœur. Est-ce un miracle ?
Que faut-il penser de sa vie sauvée ?
Les prières de ses deux sœurs pour son âme damnée l’ont-elles épargné ?
Quelques années plus tard, la maladie le terrasse ; c’est la malédiction annoncée ? Il faut de toute urgence se convertir !
Le pauvre Blaise est alors — hélas — emprisonné par sa terrible sœur bigote, la religieuse janséniste Jacqueline PASCAL, rejointe par Gilberte sa sœur… et celui qui fut un gai luron se trouve dorénavant sous l’influence de cette secte chrétienne extrémiste de Port-Royal de Paris, pour devenir un triste malade en crainte de ce dieu pour lequel il semblait ne pas en croire l’existence.
Trois années terribles de jeux avec la religion, avant sa mort à 39 ans.
Que nous reste-t-il en fait des écrits de Blaise PASCAL, qui n’aient été détruits par sa sœur Jacqueline, ou corrigés ?
Quelques phrases sublimes effacent cependant les paris stupides aurait dit Jacques PRÉVERT.
Ah, comme c’est triste de voir que l’Histoire trop souvent révisionniste en a fait un philosophe chrétien frustré, alors que notre cher Blaise PASCAL de MONS était un savant humaniste, grand jouisseur de la vie !
Notes philosophiques de la quatrième partie (suite)
[i] Merci à Laurent FABIUS, porte-parole à ses heures glorieuses de l’usage délibéré de la langue de bois. C’est une spécialité des politiciens depuis la nuit des temps.
Nous les savons innocents de tout.
[ii] Merci à Napoléon BONAPARTE. Oui, ce tyran des plus sanguinaires a choisi avec attention la meilleure des religions pour mener son peuple dans 30 ans de guerres, promettant un idéal futur à des moutons menés par millions à l’abattoir.
Ce triste sire est toujours adulé par une frange de la population, et la Nation lui a réservé pour ses cendres un des hauts lieux de la capitale pour… que les bedeaux puissent venir en pèlerinage.
[iii] Merci à Alfred Elton van VOGT pour son livre « À la poursuite des SLANS » où l’on découvre avec tristesse que dans quelques milliers d’années, les bipèdes se disant « humains » n’auront guère évolué. Celui qui est différent sera toujours naturellement abattu à vue.
[iv] Merci à Jeanne la Pucelle et surtout que les François pensent à rendre hommage à ce dieu qui n’aimait pas les Anglois. Il faut lire la nouvelle de Pierre GRIPARI « Opération Pucelle » pour avoir un autre regard sur cet étrange accord entre un dieu et une nation…
Notes philosophiques de la cinquième partie :
[i] Merci à Victor HUGO qui a inspiré l’agent secret Vladimir VOLKOFF, écrivain sous le pseudonyme du Lieutenant X. « Solitaire mais solidaire » était la devise du S.N.I.F.
[ii] Merci à Michel de MONTAIGNE pour ce témoignage d’amour poignant offert à Étienne de La BOÉTIE dont voici le texte aujourd'hui disparu dans son original, qui était écrit sur le mur de sa bibliothèque, dans sa tour d'écriture, en Dordogne à côté du château familial. Cette bibliothèque fut réalisée pour faire mémoire de l'amour qui unissait les deux amis. Les livres ont disparu, mais la tour est toujours dressée, majestueuse… visitable pour s'imprégner de l'énergie formidable de l'écrivain (le texte qui suit est donc celui qui rend hommage à son grand amour Étienne de La BOÉTIE, né en 1530 et décédé au château de Castéra en 1563).
« Michel de MONTAIGNE, privé de l'ami le plus tendre, le plus cher et le plus intime, du compagnon le meilleur, le plus savant, le plus agréable et le plus parfait qu'ait vu notre siècle, voulant consacrer le souvenir du mutuel amour qui les unissait l'un à l'autre par un témoignage de la reconnaissance et ne pouvant le faire d'une manière plus expressive, a voué à cette mémoire tout ce savant appareil d'étude, qui fait ses délices ».
Après la mort d'Étienne de La BOÉTIE, Michel de MONTAIGNE a écrit aussi :
(Deux extraits des Essais, en mémoire de cet amour).
« Depuis le jour que je le perdis, je ne fais que traîner languissant ; et les plaisirs qui s'offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte.
Nous étions à moitié de tout ; il me semble que je lui dérobe sa part »…
« Je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant :
Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».
[iii] Merci à Ponce PILATE, lui qui s’est lavé les mains du sort qui incomberait à celui qui n’a pas voulu le suivre.
Jésus de NAZARETH a préféré la mort à l’obéissance à un tyran.
[iv] Merci à l'Église CATHARE, summum d’une religion où s’annonçait la disparition programmée de l’être humain.
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises religions. Il n’y a pas de choix meilleur qu’un autre pour espérer son paradis.
L’homme restera un tueur, tant qu’il sera gouverné par la peur de ses peurs… et l’angoisse la plus grande est le néant que semble être la mort.
Toutes les religions sont similaires : des hommes annoncent la bonne route à suivre… et l’imposent à tous !
Toutes ces créations humaines au nom de dieux multiples ou d’un dieu unique, ont été le théâtre de champs de batailles, de massacres et d’exécutions dont le nombre ne fait que croître.
La mort donnée soulage de la crainte de sa propre mort… le peureux a alors l’impression de maîtriser la vie !
Oui, au nom de l’islam aujourd’hui encore, l’on coupe des mains et des têtes et des sages religieux demandent aux fidèles qu’ils fouettent ou lapident au nom du prophète, parce que les Hadiths ou le Coran l’ont recommandé… Tout cela se passe bien entendu sous les yeux horrifiés et scandalisés des chrétiens ou des juifs… des bouddhistes ou des hindouistes…
N’oublions pas cependant… Non, plutôt réveillons nos mémoires un peu trop sélectives ! Les chrétiens savaient avec art manier la hache et le feu pour punir l’hérétique, l’incroyant, la femme adultère… Les juifs aussi dans leurs temps glorieux savaient condamner l’innocent pour le bien de tous et ne rechignaient pas à participer à de belles lapidations !
Au nom des dieux des olympes, par leurs oracles, leurs pythies et grands prêtres, les morts étaient légion… Ils ne voyaient pas la vie des hommes avec trop de soucis… Enfin, les hindouistes et les bouddhistes n’ont pas de même le monopole de l’horreur, comme pour les adorateurs d’Horus ou de Baal !
Depuis Cthulhu, l’homme ne cesse de trouver des offrandes sanguinolentes pour plaire au dieu du jour !
Il n’y a pas de religion d’amour.
Il y a cependant l’Amour Humain à rencontrer…
[v] Merci à Herman HESSE. Son œuvre littéraire est une continuelle rencontre d’amours impossibles en raison des lois et des interdits du monde ! Ici c’est un rappel sympathique au choix de Goldmund de quitter Narcisse… L’un va se perdre dans les femmes, l’autre dans ses livres… devenant toujours plus maigre !
Notes philosophiques de la cinquième partie (suite) :
[i] Merci au dieu des catholiques, dont le fils est mangé depuis 2000 ans pour sauver l’humanité ! Certains boivent aussi son sang.
C’est une grande tradition du bipède, de vouloir dévorer ce qu’il adore.
Le « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy LEWIS est surement à relativiser.
[ii] Merci à Antoine de SAINT-EXUPÉRY pour cette excellente réflexion du Petit Prince, devant le fier savant avec ses pilules miracles qui ôtent la soif…
« “Bonjour”, dit le petit prince.
- “Bonjour” dit le marchand.
C'était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l'on n'éprouve plus le besoin de boire.
“Pourquoi vends-tu ça ?” dit le petit prince ?
- “C'est une grosse économie de temps”, dit le marchand. “Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine”.
“Et que fait-on de cinquante-trois minutes ?”
- “On en fait ce que l'on veut...”
“Moi, dit le petit prince, si j'avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais doucement vers une fontaine...” ».
Note philosophique de la sixième partie :
[i] Merci à « L’internationale » chanson idéale pour conduire une révolution… c’est à dire remplacer un maître par un autre.
Avec « du passé faisons table rase », la liberté est compromise ! La force d’un tyran est de faire oublier le passé, pour s’affirmer comme unique et original !
Des psychanalystes, des médecins psychiatres, ou d’autres psys en tous genres pensent par des méthodes toujours plus originales, faire table rase du passé… oublier pour aller mieux !
Hélas, (ou heureusement) nous avons de la mémoire : de l’art de se connaître soi-même… en allant puiser dans notre histoire, et dans celle de nos ancêtres… d’aller à la source de nos origines, au plus profond de nos gènes afin de comprendre parfois qui nous sommes… d’apprendre pour nous aider à préparer où nous allons.
Construire une grande muraille de Chine et entreprendre la destruction organisée de la culture et des traditions d’un peuple n’empêcha pas la mémoire enfouie de surgir pour se révéler, et prendre vie parfois sous des formes nouvelles.
Allons chercher le meilleur de nous-mêmes !
Note philosophique de la septième partie :
[i] Merci au Commandeur des croyants Omar ibn al-KHATTÂB, grand amateur de bon vin et de littérature… avant sa conversion.
À son général AMR qui lui avait demandé que faire des livres présents dans les bibliothèques, le calife Omar ibn al-KHATTÂB aurait répondu : « S'ils disent la même chose que le Coran, ils sont inutiles ; s'ils le contredisent, ils sont nuisibles ; dans les deux cas, il faut donc les détruire ». C'est ainsi que beaucoup de précieux manuscrits auraient alimenté les chaudières des bains des villes conquises par ce guerrier de l’Islam, jusqu’à son assassinat.
Notes philosophiques de la septième partie (suite) :
[i] Merci à Jean de La FONTAINE, fabuliste de la Cour. Il a su s’inspirer avec intelligence des anciens auteurs quelque peu oubliés… et nous offrir avec talent des fables telles que « Le loup et l’agneau ».
[ii] Merci à MOÏSE dit le « sauvé des eaux ». Cela fait quelques milliers d’années maintenant que les Égyptiens sont sérieusement fâchés après un peuple élu. Oui, un dieu très puissant a choisi MOÏSE pour servir de guide à douze tribus, tenues en esclavage. Elles ont quitté Pharaon, pendant que le dieu osait noyer son armée, après avoir envoyé sur son peuple une dizaine de plaies… plutôt violentes !
Depuis, l’esprit de vengeance est tenace.
Aussi, lorsque MOÏSE a présenté aux Hébreux « la terre promise »… elle était déjà occupée. Aujourd’hui encore, la situation est toujours conflictuelle. C’est il est vrai fort difficile de faire admettre à un peuple semblant autochtone — peut-être envahisseur lui-même en des temps plus anciens — de devoir céder la place à un autre peuple nomade, sous prétexte que c’est la volonté du dieu du moment !
Comme si un chef politique réclamait au nom du bien des peuples à disposer d’eux-mêmes le rattachement d’une province revendiquée par un autre état… C’est plutôt risqué pour la paix !
[iii] Merci à Pierre BOULLE pour son œuvre philosophique, notamment « La Planète des Singes » dont les adaptations cinématographiques sont assez éloignées du roman d’anticipation. Le film de Tim BURTON de 2001 reste le plus proche des idées de Pierre BOULLE.
Est-ce le singe ou un autre bipède nommé « homme », qui est en droit de régner sur une planète ?
Qui est le plus humain des deux ?
Le singe acquiert son humanité lorsqu’il est en mesure de prononcer le mot « NON ».
L’homme perd son humanité lorsqu’il cède à l’autre son droit de penser à sa place… comme avec « le droit » de voter pour son tyran ?
[iv] Merci aux deux petits cochons Nif-Nif et Nouf-Nouf, qui ont tout compris de la vie : le plaisir de la musique !
Ont-ils été mangés par le loup, en fonction des finales possibles du conte, outil de la morale sociétale qui formate les petits enfants ?
Peut-être… peut-être pas !
Cependant, l’important est qu’ils aient profité de la vie. Il n’y a pas toujours un loup pour détruire la maison… et pour Naf-Naf, le « survivant » héroïque et courageux — qui a passé sa vie à se protéger du danger sans commencer à senser sa vie au plaisir — pas de bol, car le loup cette fois a acheté un char d’assaut !
[v] Merci à Paolo CUELLO, habile travailleur de la mine.
Cet écrivailleur se donne beaucoup de mal à réinventer à sa manière des œuvres presque oubliées. Après avoir commis ses livres au final assez originaux, Paolo CUELLO les offre « tous beaux, tous neufs et suffisamment bien réécrits pour ne pas que l’on hurle trop vite au plagiat ». Il a le public… c’est le plus important. Il y a assez de publicités construites par les medias, et révélés par les journalistes payés pour être des porte-paroles de l’industrie de l’édition. Le peuple sera attentif à la bonne parole pour se contenter de lire des ouvrages édulcorés ou formatés aux goûts de celles et ceux qui trouvent naturel d’acheter leur roman dans leur hyper marché, le samedi après midi…
Il y a eu le temps du roman de gare, celui du roman-fleuve paraissant dans les quotidiens… et voici le temps du livre prémâché, que l’on achète entre deux paquets de pâtes lyophilisées et un kilo de tomates bien rondes et bien rouges !
[vi] Merci à Jorge Luis BORGES, pour sa troublante « Bibliothèque de Babel », nouvelle inspirée de celle de Kurd LASSWITZ…
Il y a finalement une infinité d’originaux, à la voyelle près !
Notes philosophiques de la septième partie (suite) :
[i] Merci encore à Jorge Luis BORGES, habile fossoyeur des auteurs avides de produire un roman-fleuve. En quelques pages, il nous offre des merveilles. Une histoire géniale — souvent récupérée chez des auteurs oubliés — que d’autres écrivains auraient pu diluer en sept ou huit-cents pages !
[ii] Merci à Charles BAUDELAIRE. Ce vers sublime est extrait du poème « Correspondances », issu du recueil « Les Fleurs du Mal » :
« La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens. »
[iii] Merci à Friedrich Wilhelm SCHELLING pour sa notion de « jaillissement du néant » pour la création d’une œuvre d’art…
[iv] Merci à Richard WAGNER dont la création artistique est à considérer au-delà d’une vibrante « chevauchée des Walkyries ». Son œuvre ne fut pas écrite exclusivement pour révéler le pangermanisme…
Le « Concerto pour l’Empereur » de Ludwig van BEETHOVEN ou « 1812 » de Piotr Ilitch TCHAÏKOVSKI sont aussi guerriers à souhait, comme beaucoup d’autres œuvres de commandes ou de mémoire !
[v] Merci à Claude Joseph ROUGET, dit "de LISLE", médiocre en tout, et donc célébré à sa juste valeur par un peuple et ses dirigeants… car selon Jules de TIBEIRO, n’avons-nous pas les héros et les maîtres que nous nous choisissons, à la mesure de ce que nous sommes ?
Le Chant de guerre « La Marseillaise » est une des nombreuses hontes de la République française.
[vi] Merci à Diogène de SINOPE, le philosophe libéré des complexes et des soifs de pouvoir… Celui qui n’avait pas peur de sa nudité ni de ses désirs physiques.
L’humain selon la philosophie cynique est celui qui a le plus de hontes, de besoin de posséder, d’envie de dominer.
Nous sommes proches de l’Amour Humain décrit dans la philanalyse !
Diogène était si libre qu’il pria Alexandre (Le Grand) — venu le consulter — de ne pas lui faire d’ombre, alors qu’il se prélassait : « ôte-toi de mon soleil ».
[vii] Merci à Friedrich NIETZSCHE, personnage hors normalités. À travers son œuvre s’annonce une force vive extraordinaire. Quel dommage qu’il n’ai pas eu la chance de rencontrer — dans cette foule de bipèdes rampants — quelques individus comme lui, prêts et suffisamment audacieux pour aller conquérir l’univers et dévoiler l’Humain par la beauté, l’amour, le plaisir !
Tout seul, la vie n’a pas de sens… à deux déjà s’ouvrent des portes d’espérance.
[viii] Merci à Victor HUGO. Ces vers douloureux sont extraits du très long poème des Contemplations, livre IV « Pauca meae » le XV : « à Villequier ».
En voici un “fragment” :
(…) « Le monde est sombre, ô Dieu ! L'immuable harmonie
Se compose des pleurs aussi bien que des chants ;
L'homme n'est qu'un atome en cette ombre infinie,
Nuit où montent les bons, où tombent les méchants.
Je sais que vous avez bien autre chose à faire
Que de nous plaindre tous,
Et qu'un enfant qui meurt, désespoir de sa mère,
Ne vous fait rien, à vous !
Je sais que le fruit tombe au vent qui le secoue;
Que l'oiseau perd sa plume et la fleur son parfum ;
Que la création est une grande roue
Qui ne peut se mouvoir sans écraser quelqu'un ;
Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent,
Passent sous le ciel bleu ;
Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent ;
Je le sais, ô mon Dieu !
Dans vos cieux, au delà de la sphère des nues,
Au fond de cet azur immobile et dormant,
Peut-être faites-vous des choses inconnues
Où la douleur de l'homme entre comme élément.
Peut-être est-il utile à vos desseins sans nombre
Que des êtres charmants
S'en aillent, emportés par le tourbillon sombre
Des noirs événements.
Nos destins ténébreux vont sous des lois immenses
Que rien ne déconcerte et que rien n'attendrit. » (…)
Victor Hugo use beaucoup trop des “points virgules” aurait dit Anatole FRANCE, mais au-delà de l’usage intempestif de cette ponctuation, il est bouleversant de voir le poète questionner son dieu sur le sens à donner au regard de la mort de sa fille…
Ce vers est rappelé dans le final majestueux de l’œuvre principale de Marcel PROUST, « Le Temps retrouvé », dont voici l’extrait :
« Victor Hugo dit : "Il faut que l'herbe pousse et que les enfants meurent". Moi je dis que la loi cruelle de l'art est que les êtres meurent et que nous-mêmes mourions en épuisant toutes les souffrances pour que pousse l'herbe non de l'oubli mais de la vie éternelle, l'herbe drue des œuvres fécondes, sur laquelle les générations viendront faire gaiement sans souci de ceux qui dorment en-dessous, leur "déjeuner sur l'herbe". » (…).
Note philosophiques de la dixième partie :
[i] Merci aux ingénieurs des Eaux et Forêts de la forêt domaniale de Hesdin, et aux bénévoles qui veulent instruire les enfants. Dans ce joli circuit éducatif en sous-bois, au cœur d’une forêt du nord de la France, il y a quelques fiches signalétiques. À la lecture des textes racontant comment réaliser une belle forêt, cela nous rappelle — non sans un certain dégoût — les livrets eugénistes ou racistes, dont les plus terribles sont sans aucun doute encore, celui de HITLER, pour son « Combat » et celui de MAO pour sa « Révolution Culturelle »… mais il y en a bien d’autres politiques ou religieux !
Torturer la nature minérale et végétale ou faire souffrir les animaux nous éloigne de notre capacité à saisir l’Amour Humain.
Nous ne sommes encore que de sinistres bipèdes, rappelait dans ses écrits Marguerite YOURCENAR !
Hélas.
Allons donc à la recherche de l’idée du beau, de l’amour, par plaisir…
Devenons humains…
Fin des notes philosophiques…
Et
Merci encore à toutes celles et ceux qui m'ont édifié
ou déçu par la rencontre…
Enfin,
Mille mercis du cœur, de l'esprit et du corps,
tout particulièrement
à Olam,
Jean-Philippe,
Cyril,
Nicole,
Raphaël,
Yvane
et Jules…
pour leur précieuse aide à la relecture…
Tous droits réservés :
Yves Philippe de FRANCQUEVILLE ©.
Montpellier 2013.
Cliquer pour définir le HTML personnalisé
Et maintenant d'un clic, retour à la
Page d'accueil !
Page d'accueil !
Pour votre plaisir !
© Par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste, tous droits réservés…
Auteur : Yves Philippe de Francqueville