Une promenade socratique avec Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots…
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Socrate ?
Qui est "vraiment" cet homme ?
Xénophon — contemporain de Platon — me conforte dans mes idées à la lecture de sa médiocre étude du mythe socratique… Il le montre fainéant et méprisable alors que la Pythie[1] du temple d’Apollon — temple dédié à la beauté, aux arts et à la musique — le qualifie de « meilleur des hommes que la Cité n’ait connu à ce jour » !
Xénophon — contemporain de Platon — me conforte dans mes idées à la lecture de sa médiocre étude du mythe socratique… Il le montre fainéant et méprisable alors que la Pythie[1] du temple d’Apollon — temple dédié à la beauté, aux arts et à la musique — le qualifie de « meilleur des hommes que la Cité n’ait connu à ce jour » !
Qui a vraiment écrit sur Socrate,
Hors de l'œuvre de Platon ?
Aristophane reste finalement, par sa courte pièce comique[2], la mémoire de Socrate.
C’est aussi difficile à accepter pour certains passionnés, convaincus de tout savoir sur quelqu’un, pour avoir lu un ouvrage peut-être fort orienté… que si L’Alouette de Jean Anouilh et la Jeanne[3] de Paul Gillon étaient les vérités historiques de cette star française qu’est notre pucelle nationale…
Mais pour parler en liberté de cette gent dame, mieux vaut lire ou relire avec plaisir un Irlandais Nobel, Sir Georges Bernard Shaw… et sa Sainte Jeanne !
Conter l'histoire d'un autre ?
Un journaliste ou un historien, un écrivailleur… comme nous le rappelle Stendhal[4], nous retrace juste ce que reflète son miroir promené sur le chemin de son choix.
Aujourd'hui il écrirait plutôt qu'un roman est une caméra tenue au poing, sur grand la place du marché… Chacun filme ce qui lui semble vrai… personne ne montre le même espace temps… et tous auront leur vérité !
La vérité est peut-être ailleurs ?
« Il y a une chose que je sais, c’est que je ne sais rien[5] »…
Il y a certainement davantage d’orgueil que de dérision dans cette phrase rapportée de Socrate : il ose en effet une certitude !
Je vais tenter de révéler l’œuvre de Platon sous un autre regard, en essayant de gommer les étranges améliorations imposées à notre bonne éducation…
C’est comme pour comprendre Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre, trahi par son frère Joseph, le grand : il faudrait chercher sous les coups de ciseaux et les collages successifs, la substantifique moelle si chère à François Rabelais…
Pas de vérité nouvelle dans mes propos, juste une recherche travaillée sous une lumière différente.
Je préfère les objets aux ombres projetées.
Socrate n'est pas un guide ; il n'est pas non plus un maître dans le sens d’un dominus, imposant ses idées. Il se positionne à côté de nous, dans la force sublime du magister, à désigner ou aidant à créer des portes nouvelles ; ouvertures qu'il nous est possible de franchir un jour, lorsque notre propre être est déjà traversé par la connaissance.
Il est proche, dans une hiérarchie horizontale.
Chez Socrate, l’être animé est libre, il ne craint nulle ascendance.
Se dire socratique, c'est refuser tout pouvoir et placer l'autre à côté de nous…
—————————-- notes
[1] La Pythie : grande prêtresse du temple d'Apollon, la voix du dieu de la beauté, auprès des hommes…
[2] Aristophane, Les nuées. Socrate y est quelque peu ridiculisé comme chef d’un mouvement sophiste…
[3] Paul Gillon, Jeanne, la sève et le sang. Bande dessinée érotique.
[4] Stendhal : Le Rouge et le Noir « le roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».
[5] Platon, Apologie de Socrate : « je sais une chose : que je ne sais rien ».
Aujourd'hui il écrirait plutôt qu'un roman est une caméra tenue au poing, sur grand la place du marché… Chacun filme ce qui lui semble vrai… personne ne montre le même espace temps… et tous auront leur vérité !
La vérité est peut-être ailleurs ?
« Il y a une chose que je sais, c’est que je ne sais rien[5] »…
Il y a certainement davantage d’orgueil que de dérision dans cette phrase rapportée de Socrate : il ose en effet une certitude !
Je vais tenter de révéler l’œuvre de Platon sous un autre regard, en essayant de gommer les étranges améliorations imposées à notre bonne éducation…
C’est comme pour comprendre Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre, trahi par son frère Joseph, le grand : il faudrait chercher sous les coups de ciseaux et les collages successifs, la substantifique moelle si chère à François Rabelais…
Pas de vérité nouvelle dans mes propos, juste une recherche travaillée sous une lumière différente.
Je préfère les objets aux ombres projetées.
Socrate n'est pas un guide ; il n'est pas non plus un maître dans le sens d’un dominus, imposant ses idées. Il se positionne à côté de nous, dans la force sublime du magister, à désigner ou aidant à créer des portes nouvelles ; ouvertures qu'il nous est possible de franchir un jour, lorsque notre propre être est déjà traversé par la connaissance.
Il est proche, dans une hiérarchie horizontale.
Chez Socrate, l’être animé est libre, il ne craint nulle ascendance.
Se dire socratique, c'est refuser tout pouvoir et placer l'autre à côté de nous…
—————————-- notes
[1] La Pythie : grande prêtresse du temple d'Apollon, la voix du dieu de la beauté, auprès des hommes…
[2] Aristophane, Les nuées. Socrate y est quelque peu ridiculisé comme chef d’un mouvement sophiste…
[3] Paul Gillon, Jeanne, la sève et le sang. Bande dessinée érotique.
[4] Stendhal : Le Rouge et le Noir « le roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ».
[5] Platon, Apologie de Socrate : « je sais une chose : que je ne sais rien ».
Vers la
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Une promenade socratique avec Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots…
Auteur : Yves Philippe de Francqueville
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