Mémoires d'un vivant par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, pirate des mots et philanalyste, à la découverte de soi-même, pour comprendre l'idée de la philanalyse… la recherche de l'Amour Humain !
Scène seconde
La soif du pouvoir…
"Le pire ennemi d'un peuple, c'est son gouvernement" et aussi, selon les sources orales puis écrites : "Un peuple n'a qu'un seul ennemi dangereux : c'est son gouvernement", écrivait Louis Antoine de SAINT-JUST, l'archange de la Terreur.
Le docteur Catherine KOUSMINE avait osé dire que "le cancer était le dernier cri du corps"…
Quel est donc le dernier cri du peuple ?
Ces « grands hommes » selon les livres officiels de l'Histoire du monde, sont célèbres un temps donnés. Leur vie est revisitée par les censeurs afin de nous édifier, mais l'usure du temps les fait très vite oublier.
Qui peut nommer simplement les ministres de l'empereur CHARLEMAGNE, ou ceux de François 1er, roi de France ?
Plus récemment, Georges POMPIDOU garde encore quelques forces vives dans les vides greniers grâce à sa sympathique "Anthologie de la poésie française" mais qui se souvient parmi les jeunes de moins de vingt ans qu'il fut président de la République française ?
Jacques CHIRAC restera peut-être un peu plus dans les esprits pour ses bonnes parties de rigolades au salon de l'agriculture où il aimer tâter le cul des vaches !
Mais pour un Valéry GISCARD d'ESTAING, malgré son immortalité de complaisance, il sera oublié bien plus vite que le triste EROSTRATE… Celui qui se voulu célèbre en détruisant le temple de Diane à Ephèse.
Bon, oui, ne soyons pas trop regardants sur les merveilles du monde qui peuvent avoir un caractère religieux… Les Bouddhas de Bâmiyân ne sont pas les premiers ni les derniers trésors à détruire sur la liste des adorateurs du Coran… le Sphinx de Gizeh est aussi en sursis !
Tout adorateur possède sa liste de femmes, d'hommes, de peuples et d'œuvres à sacrifier au nom d'un dieu ou d'une doctrine… ou d'une terre !
Célèbres aujourd'hui comme futurs sauveurs d'un jour, demain révélés comme minables tricheurs ou habiles manipulateurs aux mains ensanglantés — comme tous les mortels avides de pouvoir dont ils font simplement partie — ils perdent aussi parfois sens d’eux-mêmes, si la société continue cependant, malgré leurs crimes, à les protéger par intérêt politique pour les suivants. Devenir fou ?
Malade ?
C’est peut-être cette prise de conscience soudaine — mais bien réelle — d’une part de culpabilité en regard de leur vilenie, de leur médiocrité et… de leur orgueil, qui les entraînent parfois dans une déchéance psychologique pour éviter de devoir assumer leurs fautes !
Souvenirs, souvenirs… certains passent, d’autres trépassent : le CHE, le docteur Ernesto GUEVARA… est passé du rôle tout à fait estimable de médecin des pauvres dans la cambrousse où protéger la vie aurait dû être sa préoccupation première… à la fonction de procureur d’un Tribunal Révolutionnaire où condamner à mort et interner les opposants à ses justes idées devenait son souci premier.
Ah, qui alors saurait rappeler la figure emblématique du bon docteur Bernard RIEUX, celui qui assiste, soigne, aime, console… alors que le maire et le curé se sont sauvés bien vite de la ville d'Oran, puisque la peste s'étend… Il y a dans notre monde des héros discrets comme Albert CAMUS sait si bien nous le conter.
Le CHE sera à son tour exécuté…
Il reste cependant une figure emblématique de « sauveur » pour celles et ceux qui n'ont toujours pas quitté des yeux le mur de la Caverne !
Bêtise ou lâcheté d'un peuple ?
Oui… s'ajoutant à la cupidité et à la médiocrité !
Oui, tout peuple avide de pain et de jeux se doit de glorifier ses héros d'un jour et de châtier ses méchants désignés par le maître de cérémonie… Le dernier qui a frappé (à la porte) est généralement le coupable idéal, et des légendes se construisent à chaque instant afin de désigner tour à tour celle ou celui qui recevra la médaille ou la corde.
Il faut donner aux peuples des dieux qui ont soif, et des tyrans qui s'imposent en leurs noms pour que la peur mène les moutons sur de verts pâturages avant d'aller les conduire à l'abattoir !
Roger LELOUP par la bouche de Yoko TSUNO écrit dans La Spirale du Temps : "Les hommes se donnent des dieux pour se rassurer, puis leur inventent des légendes pour se faire peur !…".
Un peuple dont on régule les connaissances, se forge naturellement une mémoire très limitée. Sa culture se cantonne raisonnablement au dernier qui parle fort, surtout si c’est par petit écran interposé.
Le sang qui coule fait toujours recette ; et lorsque l’homme n’est pas mis à mort, en place de grève, c’est au taureau d’exciter le peuple… lors de corridas.
Cependant, pendant ce temps perdu — si précieux — où certains se complaisent à construire leurs carrières d’hommes célèbres en massacrant, trichant, dénonçant, trahissant… afin de viser des places de Président ou d’Empereur, de Maître ou de Grand Maître, d’Évêque ou de Pape… d’autres cherchent, cherchent et cherchent encore avec plaisir, passion, souffrance parfois hélas, abnégation, au risque de ne rien trouver…
Au risque même de trouver pour en mourir, comme Pierre et Marie CURIE.
Ces deux passionnés ont refusé la Légion d’Honneur, de leur vivant, mais ils sont — bien malgré eux — unis par la mort au Panthéon avec ceux qui, comme Pierre-André COFFINHAL-DUBAIL ou René François DUMAS, se confortaient dans leurs crasses certitudes en affirmant avec sérieux à Antoine Laurent de LAVOISIER que :
« La République n'a pas besoin de savants ni de chimistes ».
Oui, Boris VIAN, splendide poète anarchiste, massacré par la justice — aidée du fisc — pour le mettre en danger de vie afin de le faire taire, n’a rien inventé sur le regard des politiques, vis-à-vis des savants, avec sa géniale Java des Bombes Atomiques…
En voici pour mémoire, les paroles des deux derniers couplets :
Qui peut nommer simplement les ministres de l'empereur CHARLEMAGNE, ou ceux de François 1er, roi de France ?
Plus récemment, Georges POMPIDOU garde encore quelques forces vives dans les vides greniers grâce à sa sympathique "Anthologie de la poésie française" mais qui se souvient parmi les jeunes de moins de vingt ans qu'il fut président de la République française ?
Jacques CHIRAC restera peut-être un peu plus dans les esprits pour ses bonnes parties de rigolades au salon de l'agriculture où il aimer tâter le cul des vaches !
Mais pour un Valéry GISCARD d'ESTAING, malgré son immortalité de complaisance, il sera oublié bien plus vite que le triste EROSTRATE… Celui qui se voulu célèbre en détruisant le temple de Diane à Ephèse.
Bon, oui, ne soyons pas trop regardants sur les merveilles du monde qui peuvent avoir un caractère religieux… Les Bouddhas de Bâmiyân ne sont pas les premiers ni les derniers trésors à détruire sur la liste des adorateurs du Coran… le Sphinx de Gizeh est aussi en sursis !
Tout adorateur possède sa liste de femmes, d'hommes, de peuples et d'œuvres à sacrifier au nom d'un dieu ou d'une doctrine… ou d'une terre !
Célèbres aujourd'hui comme futurs sauveurs d'un jour, demain révélés comme minables tricheurs ou habiles manipulateurs aux mains ensanglantés — comme tous les mortels avides de pouvoir dont ils font simplement partie — ils perdent aussi parfois sens d’eux-mêmes, si la société continue cependant, malgré leurs crimes, à les protéger par intérêt politique pour les suivants. Devenir fou ?
Malade ?
C’est peut-être cette prise de conscience soudaine — mais bien réelle — d’une part de culpabilité en regard de leur vilenie, de leur médiocrité et… de leur orgueil, qui les entraînent parfois dans une déchéance psychologique pour éviter de devoir assumer leurs fautes !
Souvenirs, souvenirs… certains passent, d’autres trépassent : le CHE, le docteur Ernesto GUEVARA… est passé du rôle tout à fait estimable de médecin des pauvres dans la cambrousse où protéger la vie aurait dû être sa préoccupation première… à la fonction de procureur d’un Tribunal Révolutionnaire où condamner à mort et interner les opposants à ses justes idées devenait son souci premier.
Ah, qui alors saurait rappeler la figure emblématique du bon docteur Bernard RIEUX, celui qui assiste, soigne, aime, console… alors que le maire et le curé se sont sauvés bien vite de la ville d'Oran, puisque la peste s'étend… Il y a dans notre monde des héros discrets comme Albert CAMUS sait si bien nous le conter.
Le CHE sera à son tour exécuté…
Il reste cependant une figure emblématique de « sauveur » pour celles et ceux qui n'ont toujours pas quitté des yeux le mur de la Caverne !
Bêtise ou lâcheté d'un peuple ?
Oui… s'ajoutant à la cupidité et à la médiocrité !
Oui, tout peuple avide de pain et de jeux se doit de glorifier ses héros d'un jour et de châtier ses méchants désignés par le maître de cérémonie… Le dernier qui a frappé (à la porte) est généralement le coupable idéal, et des légendes se construisent à chaque instant afin de désigner tour à tour celle ou celui qui recevra la médaille ou la corde.
Il faut donner aux peuples des dieux qui ont soif, et des tyrans qui s'imposent en leurs noms pour que la peur mène les moutons sur de verts pâturages avant d'aller les conduire à l'abattoir !
Roger LELOUP par la bouche de Yoko TSUNO écrit dans La Spirale du Temps : "Les hommes se donnent des dieux pour se rassurer, puis leur inventent des légendes pour se faire peur !…".
Un peuple dont on régule les connaissances, se forge naturellement une mémoire très limitée. Sa culture se cantonne raisonnablement au dernier qui parle fort, surtout si c’est par petit écran interposé.
Le sang qui coule fait toujours recette ; et lorsque l’homme n’est pas mis à mort, en place de grève, c’est au taureau d’exciter le peuple… lors de corridas.
Cependant, pendant ce temps perdu — si précieux — où certains se complaisent à construire leurs carrières d’hommes célèbres en massacrant, trichant, dénonçant, trahissant… afin de viser des places de Président ou d’Empereur, de Maître ou de Grand Maître, d’Évêque ou de Pape… d’autres cherchent, cherchent et cherchent encore avec plaisir, passion, souffrance parfois hélas, abnégation, au risque de ne rien trouver…
Au risque même de trouver pour en mourir, comme Pierre et Marie CURIE.
Ces deux passionnés ont refusé la Légion d’Honneur, de leur vivant, mais ils sont — bien malgré eux — unis par la mort au Panthéon avec ceux qui, comme Pierre-André COFFINHAL-DUBAIL ou René François DUMAS, se confortaient dans leurs crasses certitudes en affirmant avec sérieux à Antoine Laurent de LAVOISIER que :
« La République n'a pas besoin de savants ni de chimistes ».
Oui, Boris VIAN, splendide poète anarchiste, massacré par la justice — aidée du fisc — pour le mettre en danger de vie afin de le faire taire, n’a rien inventé sur le regard des politiques, vis-à-vis des savants, avec sa géniale Java des Bombes Atomiques…
En voici pour mémoire, les paroles des deux derniers couplets :
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d’État
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s’excusa
De ce que sa cagna
Était aussi petite
Mais sitôt qu’ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n’en est rien resté
Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l’a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c’est un hasard affreux
Mais je jur’ devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu’en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D’avoir servi la France
On était dans l’embarras
Alors on l’condamna
Et puis on l’amnistia
Et l’pays reconnaissant
L’élu immédiat’ment
Chef du gouvernement…
Les deux derniers couplets de La java des bombes atomiques par Boris VIAN, engagé dans la pataphysique, qui aurait certainement apprécié de partager
les réflexions d'Yves Philippe de FRANCQUEVILLE autour de la philanalyse !
Tous les grands chefs d’État
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s’excusa
De ce que sa cagna
Était aussi petite
Mais sitôt qu’ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n’en est rien resté
Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l’a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c’est un hasard affreux
Mais je jur’ devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu’en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D’avoir servi la France
On était dans l’embarras
Alors on l’condamna
Et puis on l’amnistia
Et l’pays reconnaissant
L’élu immédiat’ment
Chef du gouvernement…
Les deux derniers couplets de La java des bombes atomiques par Boris VIAN, engagé dans la pataphysique, qui aurait certainement apprécié de partager
les réflexions d'Yves Philippe de FRANCQUEVILLE autour de la philanalyse !
Tout le monde a saisi la suite ?
Peut-être pas…
Certains… alors… ont bien compris aussi que la chanson de Boris VIAN avait assurément un post scriptum : « nomination qu’il avait, comme de bien entendu, décliné »… de peur de faire certainement partie, le jour d’après, de la charrette suivante !
On cède si souvent à l’achat de charge, aux diplômes de complaisance… aux titres glorieux et aux médailles hochets…
Il y a un peu de Charles Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD dans tout bon politicien : « de la merde dans un bas de soie », se plaisait à dire Napoléon BONAPARTE, qui s’y connaissait fort bien en coups d’état, propos et titres de complaisance, trahisons, et massacres de populations, pour certainement la gloire d’un parti, voire les intérêts d’une nation ?
Oui, il faut avoir du « sale mec » en soi afin d’aspirer au pouvoir ! François HOLLANDE "parle vrai" parfois !
Vers la
Scène troisième
Mémoires d'un vivant par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, pirate des mots et philanalyste, à la découverte de soi-même, pour comprendre l'idée de la philanalyse… la recherche de l'Amour Humain ! Tous droits réservés ©.
Auteur : Yves Philippe de Francqueville