Une promenade socratique avec Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots…
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La vérité existe-t-elle ?
Avec les propos attribués à Socrate, quel autre regard pouvons-nous poser sur ce mot, vérité ?
Une liberté de penser que l’on abandonne à un système, ou le droit de dire ce que l’autre souhaite entendre…
Étonnant de croire qu’une bergère analphabète veuille aider son roi[1]… ou qu’un jeune berger soit possesseur d’un trésor intérieur[2] !
Qui possède le savoir entre un Petit Prince et un berger ?
Un Petit Prince est déjà beaucoup plus à même de poser des questions !
Le jeune David est par contre victime du fait que le mot n’est pas l’idée[3]. Tout reste cependant certainement possible dans cet univers que nous ne pouvons pas encore situer.
Où sommes nous, dans quoi… et depuis quand ?
Jorge Luis Borges, habile pilleur lui-même — ou édifiant restaurateur de pensées oubliées ou formulées de manières vieillotte — respecte au moins l’idée d’une richesse culturelle antérieure[4], pour l’être qui arrive enfin à la question…
Comme d’autres ont préféré voir en nos héros des enfants de rois, bâtards ou petits princes[5] !
Hélas, certains êtres pour arriver à l’humain, mettent davantage de temps à quitter le monde animal que d’autres.
Les civilisations évoluent à des rythmes différents, parfois libérées grâce à des philosophes éclairés.
D’autres stagnent ou régressent terriblement sous le joug de morales ou de religions…
Michel Houellebecq s’était permis, au prix de quelques procès, de proposer une échelle de valeur pour distinguer les différentes religions en partant selon lui, de la plus con… qui est quand même l’islam, selon ses propos.
Je serais fort intéressé d’apprendre dans l’ordre, celles qui occupent les places suivantes !
Socrate pense que le fait de se laisser imposer des lois et des interdits promulgués au nom de dieux apaise nos peurs face à l’inconnu… mais nous empêche de vivre pleinement.
Pourquoi de même, les dieux de l’Olympe comme leurs représentants ne sont pas tenus à respecter par les actes ce qu’ils ont légiféré ?
Leurs porte-parole instaurent des règles (dont ils savent s’affranchir) qui semblent construites pour nous pousser à la faute afin de jouer sur le principe de la punition et de la récompense… un esclavage facile !
Les religions — comme toutes les autres drogues légales ou illicites — nous protègent finalement assez bien de notre prise de conscience insupportable face à la mort, mais, hélas, ne nous donnent plus la possibilité de vivre…
Alors à mes dires, certains petits présidents, ou moinillons arrivistes et autres philosophes de cafés bobos reprendraient en cœur de grandes citations à la André Malraux… qu’un siècle est religieux ou n’est pas… dans la grande lignée des faux curés ratés comme Georges Bernanos, ou d’un vrai curé dépressif à ARS… assuré qu’en ôtant les prêtres, les homme adoreraient des bêtes…
————————— notes
[1] Questions ouvertes sur le mythe de Jeanne d’ARC.
[2] Critique de l’Alchimiste de Paulo Coelho, considéré par beaucoup comme une reprise édulcorée puis rallongée d’une nouvelle de qualité d'Antoine de Saint-Exupéry. Ce dernier a cependant su certainement (avec talent) puiser chez Anatole France le thème de l'allumeur de réverbère, avec la phrase extraordinaire : c'est une occupation très jolie. C'est véritablement utile puisque c'est joli…
Trouvaille ou révélation d'une histoire oubliée ?
L'histoire du Petit Prince est au final une œuvre de qualité.
[3] Les traductions construisent les religions. David : roi ou berger, d’un peuple ou de moutons ?
[4] Georges Luis Borges, Le conte des deux rêveurs, nouvelle que l’auteur a librement emprunté à un poète arabe, lui-même inspiré des écrits gnostiques de la bibliothèque de Nag Hammadi.
[5] Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince.
Vers la
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Une promenade socratique avec Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste et pirate des mots…
Auteur : Yves Philippe de Francqueville
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